Barbara Tannery

Une séance de l’Écran français

Barbara Tannery

Les deux films se définissent par l’à-propos de leur élaboration. Le sujet ne fait pas le film, c’est l’inverse qui se produit avec autant de simplicité et d’invention que le permettent les rencontres qui s’y forment. Une réponse concrète aux habitudes de regard qui se déroulent, habituellement donc, sans échafaudage, dans le temps du discours de personnes devenues pour l’occasion personnages et à qui l’on délègue le rôle principal d’un film, celui de faire du sens. Ici ce sont les présences qui sont à l’œuvre, elles sont perçues, appréhendées, puis disposées en une mosaïque de caractères qui permettent l’élaboration du thème.

Paru dans La Revue Documentaires n°11 – Héritages du direct


Parmi les ombres

Barbara Tannery

L’appellation, film d’auteur ou « documentaire de création » désigne généralement un film où le cinéaste à trouvé, pour les réalités dont il veut témoigner, la forme filmique qui y correspond. Capacité à faire exister le sujet tant d’un point de vue narratif que perceptif. Le film de Victor Kossakovsky, Les Belovs, est exemplaire en ce sens.

Paru dans La Revue Documentaires n°9 – Le documentaire à l’épreuve de la diffusion


La mémoire tourne autour du film dans son ensemble…

Barbara Tannery

Artavazd Pelechian invité au festival Vue sur les docs, de Marseille, participait à une soirée-débat organisée par la Scam, où après avoir choisi de revoir La Seine a rencontré Paris de Joris Ivens, il nous montrait ses deux derniers courts métrages romantiques : Fin et Vie.

Paru dans La Revue Documentaires n°10 – Poésie / Spectacles de guerre


La disparition de l’objet filmique comme dispositif de rencontre documentaire

Barbara Tannery

« Christian Barani prend parti pour une implication de l’art dans le réel. Son engagement est permanent et invite le spectateur à devenir lui aussi spectateur du monde, à s’immerger dans la complexité des réalités humaines, sociales, économiques en prenant le temps du regard. Tout en conservant une autonomie vis-à-vis d’un projet politique, ses œuvres font de l’expérience de l’art une dérive dans le monde. », Mathilde Roman, revue Mouvement n° 66

Paru dans La Revue Documentaires n°28 – Disparition(s)


Filmer au futur antérieur

Barbara Tannery

Une des puissances du cinéma de Pier Paolo Pasolini consiste a poser des écueils a la narration qui se retourne sur elle-même tel un courant générateur de sens. Le temps du récit est vécu en strates. Fétichiste du réel, il conduit les possibilités d’incarnation de la pensée et du regard aux points extrêmes de leurs valeurs iconiques. « Chacun de nous, des objets ou des événements de la réalité est un signe iconique de lui-même ».

Paru dans La Revue Documentaires n°12 – Entre texte et image


Deux photographies

Barbara Tannery

L’ensemble est une réflexion sur le travail de Duchamp, sur la vitesse, la machine, la mariée, le ready-made, l’identité. Il s’agit d’un des événements les plus intimes de la vie d’un couple, le mariage. Et justement, au moment même où la photo judiciaire tente de nous identifier, nos identités sont en flux.

Paru dans La Revue Documentaires n°10 – Poésie / Spectacles de guerre


Afrique, « comment ça va avec le documentaire ? »

Catherine Ruelle, Barbara Tannery, Mahama Johnson Traoré

En mars, le festival « Cinéma du réel », à Paris, marque un peu le début de la saison de programmation, rencontre et réflexions publiques autour de la création documentaire. Cette année, le paradoxe Depardon ouvre la dizaine et la rétrospective africaine, paradoxe aussi du système, qui exige comme ailleurs de mettre en avant les célébrités.

Paru dans La Revue Documentaires n°12 – Entre texte et image


À propos de « Tu, un film polonais » de Jean-François Neplaz

Barbara Tannery

Une fiction sans histoire, la mémoire de l’Histoire. Une mémoire sans récit, simple, l’émotion, le souvenir d’être cette mémoire-là. Celle d’un homme, cameraman, qui ne peut filmer et ne pouvant filmer, marche. Son pas sourd scande le désarroi. Bras ballants il marche, l’allure, la neige, le défilement, l’inexorable avancée, un rappel immédiat du train et du point de vue de l’intime, de ces trains là… La déportation, les camps, l’aveuglement.

Paru dans La Revue Documentaires n°10 – Poésie / Spectacles de guerre