« Mes images vous appartiennent »

Carole Roussopoulos, pionnière de la vidéo, nous a quitté·es

Hélène Fleckinger

Carole Roussopoulos, réalisatrice et militante féministe, est décédée le 22 octobre 2009, chez elle à Molignon, dans son Valais natal. Sa disparition prématurée, à l’âge de 64 ans des suites d’un cancer, est survenue à la veille de mettre le présent numéro sous presse. Il nous a semblé important de rendre hommage à cette pionnière de la vidéo qui aimait à déclarer : « Mes images vous appartiennent » en évoquant son parcours, exemplaire par son exigence et sa constance.

Née le 25 mai 1945 à Lausanne, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion et s’installe à Paris en 1967. Deux ans plus tard, sur les conseils de son ami l’écrivain Jean Genet, alors qu’elle vient d’être licenciée par le magazine Vogue, elle achète l’une des premières caméras vidéo portables, le fameux « Portapack » de Sony, dont le premier acquéreur en France fut Jean-Luc Godard. Avec son compagnon Paul Roussopoulos, elle fonde le premier collectif de vidéo militante, « Vidéo Out », et dès lors ne cesse de donner la parole aux « sans-voix », opprimé·es et exclu·es : « La vidéo portable permettait de donner la parole aux gens directement concernés, qui n’étaient donc pas obligés de passer à la moulinette des journalistes et des médias, et qui pouvaient faire leur propre information » 1.

Le militantisme vidéo de Carole Roussopoulos s’inscrit dans le courant de contestation culturelle issu de mai 68. Tout au long de la décennie 70, dotée d’un sens aigu de l’Histoire, elle accompagne les grandes luttes qui lui sont contemporaines, livre une critique des médias, dévoile les oppressions et les répressions, documente les contre-attaques et les prises de conscience. Caméra au poing, Carole Roussopoulos soutient les grèves ouvrières (six documentaires en trois ans sur les conflits Lip), les luttes anti-impérialistes (celles des Palestinien-nes, Black Panthers et autres mouvements de libération), homosexuelles (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) et surtout féministes : les combats en faveur de l’avortement et de la contraception libre et gratuite dès 1971, la mobilisation des prostituées de Lyon en 1975, celle contre le viol, la lutte des femmes à Chypre et dans l’Espagne franquiste.

C’est à cette époque qu’elle co-réalise, notamment avec Delphine Seyrig à qui elle a appris la vidéo dès 1974, deux pamphlets devenus des références par leur inventivité, leur humour et leur irrévérence : Maso et Miso vont en bateau, détournement d’une émission télévisée avec Françoise Giroud, alors Secrétaire d’État à la condition féminine, et S.C.U.M. Manifesto, d’après le manifeste de Valerie Solanas. « Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. […] Le couteau est à la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible » 2, écrivait Christiane Rochefort. Carole Roussopoulos contribue à cette « définition de l’opprimé » à sa façon : elle expérimente les immenses possibilités offertes par la vidéo, nouveau moyen d’expression, outil sans passé ni école, que les femmes s’approprient à la même époque partout dans le monde, et qui permet une agitation directe sur le terrain des luttes. Elle conçoit toujours ses bandes comme des supports à débats et les diffuse sur les marchés, avec la chanteuse Brigitte Fontaine et la musicienne Julie Dassin, avant que ne soit créé le collectif de distribution spécialisé dans la vidéo militante, « Mon œil », animé par Marcque et Marcel Moiroud.

Entre 1973 et 1976, Carole Roussopoulos enseigne la vidéo à la toute nouvelle Université de Vincennes. En 1982, avec ses complices Delphine Seyrig et Ioana Wieder, elle ouvre le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, premier centre de production et d’archivage de documents audiovisuels consacrés aux femmes créé grâce au soutien financier du Ministère des droits de la femme d’Yvette Roudy. Elle y réalise de nombreux documentaires sur l’éducation non sexiste, les femmes immigrées, des métiers féminins méconnus ou non reconnus, comme celui d’agricultrice, et tourne des portraits de féministes (Flo Kennedy, Yvonne Netter). À partir de 1984, au sein de Vidéo Out, elle poursuit son exploration de sujets ignorés (pauvreté extrême, sans-abris, toxicomanie, prisons, mort des malades) et commence sa série sur l’inceste, « le tabou des tabous » 3, dont le premier volet est sous-titré La Conspiration des oreilles bouchées (1988).

De 1986 à 1994 à Paris, prenant la suite de Frédéric Mitterrand, Carole Roussopoulos dirige et anime le cinéma d’art et d’essai « L’Entrepôt », espace culturel regroupant trois salles, une librairie et un restaurant. En 1995, elle retourne vivre dans le Valais, près de Sion, et continue d’y travailler comme réalisatrice, défricheuse de terrains négligés : violences faites aux femmes, viol conjugal, combat des lesbiennes, excision, études sur le genre, mais aussi personnes âgées, dons d’organes, soins palliatifs, handicap. « Je me réveille le matin et je me dis : “‘Ça, il faut que ça s’arrête”, expliquait récemment Carole Roussopoulos. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir un petit levier d’action sur la réalité, en toute modestie, car je n’ai jamais pensé qu’une bande vidéo allait changer le monde. C’est la conjoncture, la rencontre de gens à un moment donné, qui fait bouger les choses. Et alors, l’image et mon énergie peuvent effectivement intervenir. C’est une question d’énergie, plus que d’esthétique. Et une question de colère, un mot que j’aime beaucoup. Je trouve que la colère est quelque chose d’extrêmement positif. C’est ce qui fait qu’on ne s’endort pas » 4.

En 1999, celle qui aimait à se comparer à la figure de passeuse au volley ball (« tu prends la balle et tu la passes »), réalise Debout ! Une histoire du Mouvement de libération des femmes (1970-1980), un long-métrage documentaire qui alterne images d’archives et entretiens avec les femmes qui ont créé et porté le mouvement en France et en Suisse. 5 Le film rend hommage à leur intelligence, leur audace et leur humour et enthousiasme les jeunes féministes : « Les vidéos montrent les yeux qui brillent encore aujourd’hui, trente ans après. Le rôle des images dans la transmission est donc décisif, elles permettent de casser les clichés » 6, soulignait Carole Roussopoulos. C’est avec le même souci de transmettre une histoire méconnue et souvent falsifiée, qu’elle s’était récemment engagée dans le projet « Témoigner pour le féminisme », mis en place par l’association Archives du Féminisme (France), et qui entend répondre à l’urgence de sauvegarder la mémoire des luttes féministes passées et actuelles.

Au moment de sa mort, Carole Roussopoulos mettait la touche finale à un documentaire bouleversant intitulé sobrement Delphine Seyrig, un portrait, qui dévoile les aspects méconnus d’une actrice aux facettes multiples, trop souvent réduite à une icône surréelle et inaccessible. Le film évoque avec force ses convictions et ses engagements féministes, sa découverte et sa pratique de la vidéo en tant que réalisatrice, en nous faisant partager ses enthousiasmes et ses colères. Marguerite Duras disait de Delphine Seyrig : « La seule entrave à sa liberté, c’est l’injustice dont les autres sont victimes ». 7 Elle aurait aussi pu le dire de Carole Roussopoulos.

Dès 2007, la Cinémathèque française a rendu un vibrant hommage à cette « géante du documentaire politique à l’instar de Joris Ivens, René Vautier, Chris Marker ou Robert Kramer », selon la formule de Nicole Brenez. Ces dernières années, le travail de Carole Roussopoulos a fait l’objet de programmations en Europe : La Rochelle, Nyon et La Comédie Genève (Suisse), Trieste (Italie), Tate Modern (Londres), ou encore en Turquie et au Québec. Le 9 octobre 2009, elle rassemblait ses ultimes forces pour recevoir en plaisantant le prestigieux Prix culturel du Valais pour l’ensemble de son œuvre.

Carole Roussopoulos a réalisé et monté près de cent-cinquante documentaires, toujours dans une perspective féministe et humaniste, mue par la volonté constante de « faire comprendre que c’est un grand bonheur et une grande rigolade de se battre ! Nous avons toutes à gagner de lever la tête, tout le monde, tous les opprimés de la terre ». Espérons que la filmographie qui suit, encore « en chantier » et à compléter, donnera envie à chacun·e de découvrir une œuvre qui n’a pas cessé de susciter notre intérêt et notre admiration, et de se lancer dans de nouvelles investigations.

Il est actuellement impossible de constituer une liste exhaustive des bandes vidéo que Carole Roussopoulos a réalisées ou auxquelles elle a participé. Nombre de ses vidéos tournées dans la ferveur militante des années soixante-dix, ont par ailleurs aujourd’hui disparu. Celles-ci sont précédées d’une astérisque (*). Il est en ce cas impossible de vérifier le titre exact de la bande, son année et sa durée. Les sources écrites (catalogues de distribution militante et autres documents édités) constituent alors les seuls éléments à notre disposition. Enfin, que des bandes ne soient pas indiquées comme disparues à ce jour, n’implique aucunement qu’elles aient été sauvegardées. Certaines vidéos des années soixante-dix se trouvent malheureusement encore en danger, n’ayant encore été ni transférées ni restaurées. Nous les avons fait précédées d’une double astérisque (**).

L’œuvre de Carole Roussopoulos est conservée à la Médiathèque Valais, à Martigny (Suisse), et archivée également à la Bibliothèque nationale de France, à Paris. Un coffret DVD, accompagné d’un livre et comportant une sélection de vidéos tournées dans les années 70, sortira chez Métis Presse (Genève) en 2010. Une association Carole Roussopoulos a été fondée fin 2009 pour valoriser son œuvre et un site lui est désormais dédié : www.caroleroussopoulos.com.

Bibliographie

  • Je brûlerai cette ville (Hussein, le Néron d’Amman), 1970, 30’
  • Genet parle d’Angela Davis, 1970, 7’
  • Autour des collections, 1971, 20’
  • Grève de femmes à Troyes de Cathy Bernheim, Ned Burgess, Catherine Deudon, Suzanne Fenn et Annette Lévy-Willard, 1971, 56’ (Montage)
  • Grève à « Jeune Afrique » (« Jeune Afrique » démasqué), 1971, 20’
  • Le F.H.A.R. (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire), 1971, 26’
  • Fait pas chaud, 1971, 8’
  • New York (Kathleen Cleaver, retour des USA), 1971-1972, 30’
  • *Vétérans, 1972, 20’
  • Les Young Lords et leur programme anti-drogue, 1972, 20’
  • Gabrielle Nanchen, 1972, 27’
  • La Grève de la faim des sœurs Huet, 1972, 30’
  • Guiguoz, 1972, 10’
  • Pierre Overney (Vidéo Out), France, vidéo ½ pouce, n&b, 1972, 20’
  • Jeux Olympiques-Münich 72 (Septembre noir), 1972, 12’30
  • Y a qu’à pas baiser !, 1971-1973, 17’
  • Lip I : Monique, 1973, 25’
  • Lip II : La Marche de Besançon, 1973, 25’
  • Lip III : À la maison pour tous, 1973, 30’
  • L’Enterrement de Mahmoud Al Hamchari, 1973, 13’30
  • Brigitte Fontaine et Areski, à Marseille, 1973, 15’
  • L’Expulsion, 1973, 6’
  • « Action Autoportrait(s) » de Gina Pane, 1973, 45’ (Caméra)
  • Lip IV : Lip-formation, 1974, 40’
  • Les Présidentielles 74, 1974
  • S.O.S Hirondelle en Dordogne de Françoise Lenoble-Prédine, 1974, 40’ (Montage)
  • Les Trois Maria (Les trois Portugaises), 1974
  • Mise en place de « Action mélancolique 2x2x2 » de Gina Pane, 1974, 26’ (Caméra)
  • « Action mélancolique 2x2x2 » de Gina Pane, 1974, 44’ (Caméra)
  • « Action Psyché (Essai) » de Gina Pane, 1974, 72’ (Caméra)
  • « Action Death Control » de Gina Pane, 1975, 10’ (Caméra)
  • Messe pour un corps (avec Gérard Cairaschi et Michel Journiac), 1975, 21’
  • La Marche du retour des femmes à Chypre, 1975, 40’
  • Les Prostituées de Lyon parlent, 1975, 40’
  • La Marche des femmes à Hendaye (avec Ioana Wieder), 1975, 30’
  • Les Mères espagnoles (avec Ioana Wieder), 1975, 60’ et 28’
  • L’Affaire de Vincennes, 1975
  • Prison de femmes, 1975
  • Sois belle et tais-toi de Delphine Seyrig, 1975-1976, 110’ (Caméra, Montage avec Ioana Wieder)
  • S.C.U.M. Manifesto (avec Delphine Seyrig), 1976, 27’
  • Maso et miso vont en bateau (avec Nadja Ringart, Delphine Seyrig et Ioana Wieder), 1976, 55’
  • Lip V : Christiane et Monique, 1976, 30’
  • Lip VI : Jacqueline et Marcel, 1976, 30’
  • France, terre d’asile, 1976, 30’
  • Il ne fait pas chaud… ou une édition contre des femmes, 1976-1977
  • Le Viol : Anne, Corinne, Annie, Brigitte, Josyane, Monique et les autres, 1978, 55’
  • Point d’émergence : Salon des femmes peintres et sculpteurs (avec Marie-Jo Bonnet), 1978 (Rushes non montés)
  • Point d’émergence : Aline Gagnaire (avec Marie-Jo Bonnet), 1978 (Rushes non montés)
  • Point d’émergence : Charlotte Calmis (avec Marie-Jo Bonnet), 1978 (Rushes non montés)
  • Point d’émergence : Vera Pagava (avec Marie-Jo Bonnet), 1978 (Rushes non montés)
  • Le Juge et les immigrés (avec Danièle Bordes), 1980, 30’
  • Profession ?… Comédienne ! (avec Nadine Basile et Huguette Faget), 1980, 67’
  • Bouboulina (avec Leda Papaconstantinou), 1981, 33’30
  • Ça bouge à Mondoubleau (avec Catherine Valabrègue), 1982, 17’
  • Ça bouge à Vendôme (avec Catherine Valabrègue), 1982, 22’
  • Flo Kennedy : Portrait d’une féministe américaine (avec Ioana Wieder), 1982, 60’
  • Profession : Agricultrice, 1982, 40’ et 13’
  • S.O.S. J’accouche (avec Francine Dauphin, Dominique Hervé et Liliane Siegel), 1982, 50’
  • La Vie change à l’Oly, France, vidéo ¾ pouce U-matic, coul, 1982, 28’30
  • Les Babouches, France, vidéo ¾ U-matic, coul, 1982 ca, 35’ (Rushes non montés)
  • Yvonne Netter, avocate, 1983, 25’
  • Paroles d’assistantes maternelles (avec Niko Marton et Dominique Blin-Basset), 1983, 22’
  • Collection Christiane Bailly Hiver 83-84 (avec Deïdi von Schaewen), 1983, 18’
  • Profession : conchylicultrice (avec Claude Vauclare), 1984, 32’
  • Pionnières et dictionnaires du cinéma 1900-1960 (avec Nicole Fernandez et Ioana Wieder), 1984, 7’30
  • Gagner sa vie (avec Nicole Fernandez), 1984, 22’
  • Colette Auger : une nouvelle loi sur le nom, 1984, 5’
  • Femmes immigrés de Gennevilliers, 1984, 27’
  • La Mort n’a pas voulu de moi : portrait de Lotte Eisner (avec Michel Celemenski et Carine Varène), 1984, 26’ et 14’30
  • Une journée ordinaire de Christine Ockrent, 1984, 30’
  • On s’informe, on s’associe, on réalise, 1984, 20’
  • Yvette Roudy : voyage à Besançon (avec Anne Faisandier et Meryem de Lagarde), 1984, 20’
  • Y’a vraiment des gens qui vivent avec très peu (avec la participation de Maryvonne et Jean-Claude Caillaux), 1985, 24’
  • Ras le bol sous les ponts de Paris, 1985, 10’
  • Les Travailleuses de la mer, 1985, 25’30
  • Les Cavistes nouveaux sont arrivés (avec Pierre Vuarin), 1985, 17’30
  • Quand les parents s’en mêlent de Dominique Blin-Basset, Catherine Addor Confino et Chantal Potier, 1985, 26’ (Montage)
  • La Drogue, on peut s’en sortir, disent-elles de Geneviève Bastid (avec la collaboration de Carole Roussopoulos), 1986, 21’
  • Des femmes maghrébines créent des emplois de Houria Debbab, Nicole Fernandez Ferrer et Houria Ouad, 1986, 18’ (Montage)
  • L’Égalité professionnelle, ça bouge (sur une idée de Claire Sutter), 1986, 30’30
  • L’Égalité professionnelle : ça avance dans les transports, 1987, 28’
  • Les Clés de Mauzac, 1987, 25’
  • L’Inceste, la conspiration des oreilles bouchées, 1988, 30’
  • Nouvelles qualifications : les entreprises innovent avec des jeunes, 1988, 17’
  • On nous demande notre avis, c’est quelque chose, 1988, 10’
  • La Ballades des quartiers / Paroles d’en France, 1989, 17’
  • Nous femmes contre vents et marées, 1990, 30’
  • Jouer le jeu – Côté cour (avec la collaboration de Sylvie Guichard), 1990, 24’
  • Morts des malades, souffrance des soignants (avec Francine Claude-Leyssenne et Anne-Marie Langohr), 1991, 30’
  • Mort des malades, souffrance des médecins, 1992, 35’
  • L’Inceste : lorsque l’enfant parle (avec Claudine Le Bastard), 1992, 35’
  • Une autre porte : les entretiens Condorcet, 1992 ca
  • Mort des malades, souffrances de familles, 1993, 30’
  • Les Hommes invisibles, 1993, 33’
  • L’Accueil temporaire des personnes âgées ou le répit des familles (sur une idée de Marie-Jo Guisset et Alain Villez), 1993, 16’
  • La Drogue… non merci : Drogues Images Prévention (avec la collaboration de Jaquemine Farge), 1994, 12’30
  • RISFA Manifestation Trocadéro 94, 1994 (Rushes non montés)
  • Être avec, 1996, 13’
  • L’Accueil familial : vieillir comme chez soi (sur une idée de Marie-Jo Guisset), 1996, 16’30
  • En équipes avec le malade (sur une idée de Thérèse Dossin, Marie-Sylvie Richard et Annie-Moria Venetz), 1996, 35’
  • Les Violences du silence (avec la collaboration de Antonia Mösle), 1997, 26’
  • Notre printemps (avec la collaboration de Liliane Andrey), 1997, 21’
  • Les Murs du silence : agressions sexuelles en institutions (avec Claudine Le Bastard), 1998, 30’
  • Vivre en petite unité (sur une idée de Marie-Jo Guisset), 1998, 20’
  • Le Parrainage : une main tendue, 1998, 25’30
  • Je vis en maison de retraite (sur une idée de Marie-Jo Guisset et Alain Villez), 1998, 25’30
  • Souvenirs pour un avenir (avec la collaboration de Lucien Rosset, Marie-Paule Zufferey et Jean-Paul Margelisch), 1999
  • Quand les jours sont comptés… (avec la collaboration du Dr Marie-Sylvie Richard), 1999, 25’30
  • Debout ! Une histoire du Mouvement de libération des femmes (1970-1980), 1999, 1h30
  • L’Accueil de jour (sur une idée de Marie-Jo Guisset), 2000, 17’30
  • Paroles de résidents (sur une idée de Marie-Jo Guisset et Alain Villez), 2000, 9’30
  • Jour après jour (avec la collaboration du Dr Claude Bayard), 2000, 26’
  • Cinquantenaire du deuxième sexe (1949-1999) (avec la collaboration de Christine Delphy), 2001, 47’
  • Vieillir et mourir accompagné : grand âge et soins palliatifs (sur une idée de Thérèse Dossin, Chantal Grimaud et Alain Villez), 2001, 30’
  • Marchons, avançons, résistons en Suisse romande (avec la collaboration de Véronique Ducret et Rina Nissim), 2002, 31’
  • Vieillir en liberté (avec Anne Zen-Ruffinen sur une idée de Juliette Mathys-Sierro), 2002, 25’
  • Donner c’est aimer (sur une idée de Liz Schick), 2002, 22’ et 9’30
  • Viol conjugal, viol à domicile (avec Véronique Ducret), 2003, 30’ et 9’30
  • Bénévole tout simplement : un rien de temps qui change la vie (sur une idée de Chantal Grimaud), 2003, 30’
  • Qui a peur des amazones ?, 2003, 27’
  • Il faut parler : portrait de Ruth Fayon (avec Rina Nissim), 2003, 29’
  • L’Écoute ! Une aventure (La Main Tendue) (sur une idée de Philippe Beuret, Nathalie Favre et Mark Milton), 2004, 23’
  • Regards croisés : microcrédit « mouton » (avec Anne Zen-Ruffinen), 2004
  • Le Jardin de Lalia : des microcrédits pour les femmes maliennes (avec Anne Zen-Ruffinen), 2004, 54’
  • Familles d’ici, familles d’ailleurs, 2004, 17’30
  • L’Europe, parlons-en… (avec la collaboration de Frédéric Esposito et Susanna Zammataro), 2004, 12’30
  • Inceste, brisons le silence !, 2005, 17’
  • Les Années volées, 2005, 28’30
  • Je suis un être humain comme les autres (sur une idée de Jean-Marc Dupont), 2006, 36’
  • Sans voix… mais entendus ! Un hommage aux soins palliatifs (avec la collaboration Brigitte Berthouzoz), 2006, 32’
  • Pour vous les filles ! (sur une idée de Franceline Dupenloup), 2006, 25’30
  • Quand les parents en parlent, 2007, 27’30
  • Femmes mutilées, plus jamais ! de Fatxiya Ali Aden, Sahra Osman (avec la collaboration de Carole Roussopoulos), 2007, 35’
  • Des fleurs pour Simone de Beauvoir (avec Arlène Shale), 2007, 22’
  • La Maison : un espoir, une vie (sur une idée de Philippe Gex), 2007, 35’
  • Mariages forcés, plus jamais ! (avec la collaboration de Paola Riva Gapany), 2008, 35’
  • L’Eau et les rêves (sur une proposition d’Alexandra Roussopoulos), 2008, 27’30
  • Ainsi va la vie. Cancer : de la peur à l’espoir (avec Nicole Mottet), 2009, 26’
  • Pramont : une deuxième chance ! (avec Marco Ranocchi et des jeunes du Centre d’Éducation de Pramont), 2009, 35’
  • Delphine Seyrig, un portrait (avec la complicité de Ioana Wieder), 2009, 55’

  1. Hélène Fleckinger, « Une révolution du regard. Entretien avec Carole Roussopoulos, réalisatrice féministe », Nouvelles Questions Féministes, volume 28, n°1, 2009, p. 101.
  2. Christiane Rochefort, « Définition de l’opprimé », dans Valerie Solanas, S.C.U.M. Manifesto, Paris, La Nouvelle société, 1971, p. 7-8.
  3. Nouvelles Questions Féministes, op. cit., p. 107.
  4. Ibid., p. 110.
  5. Ibid., p. 109.
  6. Ibid., p. 117.
  7. Ibid.

Publiée dans La Revue Documentaires n°22-23 – Mai 68. Tactiques politiques et esthétiques du documentaire (page 225, 1er trimestre 2010)
Disponible sur Cairn.info (https://doi.org/10.3917/docu.022.0225, accès libre)