TV 10 Angers

Rencontre avec Frédéric Hertz

Michael Hoare

Je suis Directeur de TV10 Angers depuis mai 1998. Je suis entré dans la maison en février 95 en tant que Responsable des Programmes et de l’Antenne. Suite au départ de mon prédécesseur du poste de Directeur, j’ai repris ce poste, en cumulant les fonctions de Responsable des Programmes et de Directeur.

TV10 Angers est une télévision locale créée en 1988, diffusée sur le câble avec un statut de Société Anonyme d’Économie Mixte.L’actionnaire majoritaire est la Ville d’Angers avec 66% du capital, qui est de 600 000 francs, le deuxième actionnaire étant France Télécom Câble qui est l’opérateur du réseau câblé, avec 34 % du capital. La chaîne touche aujourd’hui plus de 35 000 foyers, soient environ 80 000 personnes. Ce qui représente environ un angevin sur deux. Sur les 35 000 foyers, environ 20 000 sont des personnes habitant en « collectifs », qui reçoivent dix chaînes.

Les autres sont à proprement parler abonnées au câble et reçoivent de 11 à 80 chaînes en fonction des options numériques choisies. Le réseau câblé permet par ailleurs de se connecter à Internet.

La chaîne emploie dix-sept salariés permanents avec un budget annuel de l’ordre de 8,5 MF. Ce budget est amené majoritairement par la commune qui apporte environ 6 MF, France Télécom Câble apporte environ 2 MF, et le solde est amené par quelques activités annexes, un petit peu de prestations, un peu de location de matériel et un petit peu de publicité. La publicité chez nous est très minoritaire comme dans beaucoup de chaînes locales. Je considère que le marché publicitaire local est aujourd’hui pratiquement inexistant.

L’engagement dans la coproduction documentaire

Lors de mon arrivée dans la chaîne, je me suis aperçu que nous recevions bon nombre de dossiers de coproductions. J’ignore s’il s’agissait d’un phénomène récent, mais les dossiers affluaient. Par la même occasion, je me suis aperçu que nous pouvions être déclencheurs de subventions, que nous pouvions par notre aide faire en sorte qu’un projet soit aidé.

Nous n’avions pas les moyens d’investir en « cash », et nous ne les avons toujours pas, mais nous pouvions investir via un apport en industrie en mettant à disposition des moyens humains ou matériels. De plus, nous recevions de plus en plus de bons dossiers qui, pour des raisons diverses et variées, ne trouvaient pas écho chez les diffuseurs nationaux. Parmi ces dossiers, il y avait à la fois des projets locaux et des projets nationaux. Je précise que nous sommes avant tout là pour aider des projets locaux et régionaux. Mais le nombre de dossiers présentés est limité dans notre région, ce qui nous contraindrait à ne coproduire que quatre ou cinq documentaires dans l’année. Donc nous élargissons aux projets nationaux, voire internationaux. Si je dois choisir entre un projet local et un projet national, le local aura toujours la prétérence. En tant que chaîne locale, nous devons avant tout favoriser la production locale. Il y avait donc là un premier intérêt à coproduire : favoriser la création.

La seconde raison de notre engagement est le parti pris de TV 10 qui était fixé bien avant mon arrivée en matière de politique de programmation. Nous avons toujours estimé que si on se contente de diffuser ce que l’on est en mesure de produire, donc avec des économies Lourdes puisque la production coûte excessivement cher, on ne produit pas assez pour se donner une identité de chaîne de télévision. On produit assez pour être un canal local, pas une chaîne de télévision. Et le public, qui est à l’autre bout du câble, n’est pas en mesure de comprendre nos économies. Et le risque est qu’il comprenne mal et qu’il se dise : « Comment ! ces gens-là disposent de 8 MF par an et ne produisent qu’une heure par jour ? Que font-ils de leurs journées ? » Alors que c’est énorme de produire une heure par jour ! Mais c’est difficile à expliquer au public. Comment lui faire comprendre qu’un sujet d’actualité ne mobilise pas qu’une seule personne, mais trois ou quatre ? Le public ne sait pas ce que représente le travail de tournage, de montage, de postproduction etc. Donc, nous avons toujours défendu l’idée que pour être reconnu comme une chaîne, il fallait avoir un volume minimum de programmes diffusés. Et les achats permettent, à des prix relativement bas, d’assurer ce volume minimum.

Je précise également qu’il est pertinent d’avoir des programmes de complément parce que l’offre sur les autres chaînes ne répond pas toujours aux attentes des téléspectateurs. En ce qui concerne les chaînes nationales, c’est toujours la même grille qu’on échange, à l’exception d’Arte. TF1 programme un film le dimanche soir, France 3 un téléfilm ou un épisode de série. Le lendemain, c’est le contraire : TF1 diffuse un téléfilm et France 3 un film… Par contre, le téléspectateur qui souhaite regarder, par exemple, un concert à 20h 40 ne trouve rien en dehors des chaînes optionnelles sur le câble. Mais a-t-il envie ou les moyens de payer 30 ou 40 francs par mois pour voir un concert ? Pas forcément. Il y a donc un « service public » à assurer dans ce sens.

Enfin, il y a une pertinence à rechercher dans la programmation en essayant d’être le plus complémentaire possible dans nos choix. Nous ne sommes pas là pour concurrencer nos confrères, cela serait utopique. Nous sommes là pour être complémentaires.

Tous ces éléments nous ont amenés à la réflexion suivante : quand il y a cohérence de programmation, il y a cohérence de coproduction. D’autant plus que la coproduction, ne l’oublions pas, est le moyen le plus efficace pour diffuser des programmes inédits à la télévision, avant toutes les autres chaînes !

Depuis 1995, notre rythme de coproductions n’a fait qu’augmenter. Aujourd’hui, nous avons cumulé des interventions sur environ 180 dossiers, ce qui ne veut pas dire 180 fois 52 minutes. Certains documentaires ont une durée de cent minutes, d’autres de vingt-six, d’autres encore de dix fois treize minutes. Le tout bien évidemment avec des budgets et des apports de TV10 très variés.

Quant au choix des projets, comme ce n’est pas une opération financière mais une opération d’image, c’est le coup de cœur. Je pense que d’autres responsables de télévision locale réagiraient comme moi si vous leur posiez la question.

Lorsqu’un projet se présente, il y a plusieurs possibilités. Le cas de figure le plus « simple », si tant est que ce mot s’applique à ces dossiers, c’est le producteur qui est dans la « mouise ». Clairement, il se retrouve avec un bon projet, qu’il a déjà mis sur les rails, le CNC veut bien l’aider mais lui demande de trouver un diffuseur. Et comme les autres diffuseurs ne souhaitent pas, pour des raisons diverses, entrer en coproduction sur son projet, ou alors ils ne donnent pas assez de cash pour pouvoir demander une subvention, on m’appelle et on me dit : « Qu’est-ce que je peux faire ? Est-ce que vous pouvez m’aider ? ». On « repêche » donc le film, en faisant que notre apport, si minime soit-il, lui permette de débloquer des fonds.

Ce premier niveau d’intervention est assez limité : conformation par exemple. Il est généralement valorisé à hauteur de 50 000 francs.

Deuxième niveau : le dossier que nous trouvons excellent, pas encore lancé, et qui ne trouve pas écho auprès des diffuseurs nationaux. Le pire est que, parfois, ils disposent de deux ou trois autres diffuseurs européens ! Dans ces cas-là, on peut intervenir de façon plus lourde, par exemple en mettant à disposition un banc de montage virtuel pendant 6 semaines, puis enchaîner sur la conformation image et le mixage son. On n’impose pas de rythme particulier, les réalisateurs peuvent travailler comme ils l’entendent, à leur rythme. Il y a toutefois un postulat de base qu’on leur demande de ne pas oublier : la coproduction ne doit en aucun cas perturber l’activité de télévision locale. Il nous est déjà arrivé d’avoir une société de production à qui nous avons demandé de décaler sa venue, un événement local étant à couvrir. Nous ne sommes pas tenus dans notre cahier des charges de faire de coproductions, mais nous sommes tenus par nos actionnaires de couvrir au mieux l’information locale.

Il faut tout de même préciser que les dossiers « sublimes », sur lesquels nos confrères des chaînes nationales refusent de s’investir, ne sont pas légion. Ce sont généralement des gens très compétents, qui ont leurs impératifs. Et, fort heureusement, ils investissent généralement sur des bons projets. C’est très, très rare que nous recevions un projet qui ne soit pas auparavant passé entre les mains des chaînes nationales. C’est légitime et cela ne me dérange absolument pas. Nous ne pourrons de toute façon jamais remplacer une chaîne nationale puisque nous n’apportons pas de cash ou si peu. Nous ne pouvons qu’aider de façon ponctuelle, parcimonieuse, « saupoudrer » un dossier de façon à aider à ce qu’il se fasse, dans les meilleures conditions possibles.

Après quatre ans et demi, vous êtes arrivé maintenant à quel rythme de diffusion de ce type de coproduction ?

Nous diffusons environ 350 heures de documentaire par an. Pour cette année, nous allons avoir entre 40 et 50 coproductions, le reste étant donc de l’acquisition pure. Cette proportion sera très certainement moins importante l’année prochaine. Nous savons déjà que le matériel affecté généralement aux coproductions sera plus utilisé pour des productions internes. En conséquence, la coproduction passera au second plan.

L’effet de la baisse d’indice du Cosip

À votre avis, comment la baisse du coefficient d’aide accordé à ces documentaires va-t-elle modifier la donne ?

Je ne sais pas. On est dans la nébuleuse la plus totale. Le CNC s’est longtemps posé la question, et j’ai eu l’occasion d’en discuter avec eux : doit-on créer quelque chose de spécifique pour les télévisions locales ? Je ne pense pas, car on risque de créer un « ghetto ». A priori, nous devrions rester dans le flou, c’est-à-dire ne pas bénéficier de la baisse à 15% du budget pour pouvoir générer les points. Nous devrions rester au niveau des 25%. Par contre, nous subirons quand même une baisse des coefficients de pondération et de multiplication par rapport à l’aide automatique.

Mais cela posera quand même un problème pour vos producteurs parce que cela se traduira par une baisse de 40 à 50 000 francs dans le budget.

Certainement. Mais, très honnêtement, je ne suis pas sûr que notre vocation soit de travailler sur des films bénéficiant de l’aide automatique. Je ne la critique pas puisque aujourd’hui j’en profite. Tout de même, je me pose des questions. Quand je m’investis sur un projet, c’est que j’y crois. Sur tous les projets réalisés sur ces quatre années et quelque, il n’y en a pas un que j’aie fait en disant : « Je fais de l’alimentaire ». Jamais. Cela a toujours été des projets difficiles. Je précise que certains ont été ratés, que d’autres sont au final des erreurs, mais ils ont toujours été passionnants, sur le papier. Comme je l’expliquais, comme nous croyons en ces projets, je trouve presque plus valorisant de passer au sélectif, d’avoir l’avis d’une commission de 14 personnes du CNC, qui sont certainement 14 personnes compétentes, sinon elles ne seraient pas là, et qui vont juger de la qualité de ce projet, qui vont nous conforter dans notre choix.

La valeur de la subvention maximale accordée va quand même baisser.

Aujourd’hui, cela n’est pas encore vrai. Dans les dernières commissions, nous avons eu des documentaires qui ont été aidés à des hauteurs que nous ne pensions plus possibles, ou en tout cas qui ne sont pas en conformité avec ce que l’on a pu entendre. Certains ont reçu des subventions de 120 à 150 000 francs, ce qui n’est normalement pas ce que le CNC est censé mettre.

Et puis ce que vous dites pose un autre problème. Imaginons que TV10 soit deuxième ou troisième diffuseur, quel va être le « point de rupture » ? Nous n’avons aucun préjugé par rapport aux diffuseurs. Certains dossiers sont montés avec Odyssée, d’autres avec Planète. Nous n’avons pas de lien capitalistique avec une quelconque autre chaîne. Notre intérêt se porte sur le projet, pas sur les chaînes avec lesquelles le producteur a trouvé un accord. Imaginons donc un projet où par exemple Planète investit, tout comme TV10. Ce n’est pas parce que TV10 intervient sur le projet que Planète doit être pénalisée. À partir de quel montant le niveau d’investissement de l’un et de l’autre va-t-il générer « normalement » une subvention, et à partir de quel moment cette subvention va-t-elle baisser ? On ne sait pas. Je pense que les gens du CNC, et notamment les charges de compte, sont des gens vraiment bien, avec qui nous avons un vrai dialogue. Ils savent pertinemment que nous sommes souvent la « dernière chance » de projets qu’eux-mêmes trouvent intéressants. Je pense qu’ils ne souhaitent pas créer de modèle économique « bas de gamme », ce qui reviendrait à créer un ghetto. Et de plus, il est certain que nous ne souhaitons pas travailler dans ce sens. Les documentaires coproduits avec les chaînes locales sont obligatoirement déjà sous-financés, avec moins d’argent cela ne vaudra plus la peine de travailler dessus.

Il y a des gens qui pensent qu’il faut que les télévisions locales aient effectivement de l’argent à investir dans les coproductions.

Cela ne marchera jamais.

Et c’est en ouvrant la publicité à la grande distribution que les fonds peuvent être trouvés.

Alors là, je tire une sonnette d’alarme ! Je suis très sceptique. Pour une raison très simple. Je pense que le jour où les télévisions locales auront le droit de faire de la publicité pour la grande distribution, les chaînes locales disparaîtront. De façon directe ou indirecte.

Premier cas de figure, de façon directe, à l’image de ce qui s’est passé sur la bande FM. Les grands groupes iront voir notre premier financeur, le Maire de la commune, et lui diront : « Monsieur le Maire, vous mettez aujourd’hui 6 MF dans une télévision locale. Qu’est-ce que vous en attendez ? » « Des informations locales. » « Monsieur le Maire, je vous réalise vos informations locales, et vous allez me donner 1 MF par an. Vous allez donc économiser 5 MF par an. Et c’est moi qui vais faire le reste. ». Et le Maire dira oui car il économisera 5 MF.

Deuxième cas de figure, de façon indirecte. Imaginons Monsieur Hypermarché qui viendra nous voir et qui nous dira : « Ce que vous faites est très bien, je vais faire de la pub sur votre antenne pour 2 MF par an ». Comme nous ne disposons que de 8 MF par an, 2 MF d’un seul coup c’est très important, 25% du budget. Mais qu’est-ce que nous ferons le jour où il y aura un problème quelconque, social par exemple, au sein de l’hypermarché ? Et bien nous ne ferons rien, parce que nous dirons : « Oui, Monsieur Hypermarché, nous avons besoin de vous pour faire vivre nos salariés ». Et nous n’assurerons plus notre mission de service public, alors que c’est la base même de notre rôle.

De toute façon, que ce soit direct ou indirect, nous perdrions le contrôle de la situation, et de la chaîne. Et, pour en revenir à votre question, nous ne ferons plus de documentaires de création. Nous ne ferons peut-être même plus de documentaires, ou alors dans une optique de rentabilité. Et nous coproduirons des sujets que nous saurons à l’avance vendeurs et potentiellement rentables. Je sais que c’est dur à entendre, mais je ne suis pas obligatoirement favorable à ce type de publicité. Ou alors entouré d’un cadre strict.

Et vous disiez tout à l’heure, à propos de la pub, qu’il n’y a pas de marché local.

Effectivement, il n’y a pas de marché. Aujourd’hui, nous arrivons péniblement à faire environ 400 000 francs de chiffre d’affaire publicitaire. C’est peut-être lié à notre région, je connais mal la situation des autres chaînes locales en la matière. Je connais par contre des exemples de chaînes locales qui font un chiffre d’affaire plus important mais qui sont en permanence à la limite de la légalité. Nous n’avons pas envie, et pas besoin de tricher. Certains font ce choix, je le respecte. Mais c’est un choix.

On parlait aussi tout à l’heure des organisations, des syndicats et associations qui regroupent les télévisions locales. Vous disiez que vous n’en faisiez pas partie.

Pour diverses raisons. La notion d’achats de compléments, dont nous parlions tout à l’heure, en est une. Je crois et je continuerai de croire que c’est une nécessité pour asseoir l’image d’une chaîne de télévision, que je mets volontairement en opposition avec le canal local. Deuxièmement, et sans rentrer dans le détail, les cotisations sont calculées en fonction du budget. Comme nous avons la chance d’avoir un « gros » budget, nous devrions cotiser plus que les autres. et je n’en ai pas envie.

Enfin, sur la question des coproductions qui nous intéresse plus particulièrement, je ne suis pas favorable au principe de Label TV. Je ne vois pas pourquoi un programme sur lequel j’investis devrait être donné aux autres chaînes. Comme je suis l’un de ceux qui aident le plus les coproductions, je suis l’un de ceux qui « alimenteraient » le plus le système. Comme je ne suis pas d’accord avec cette façon de faire, je n’adhère pas.

Cela dit, la porte n’est pas totalement fermée. Je ne suis pas du tout vindicatif, nous avons de très bons rapports personnels. Leur action est très positive sur le secteur pour défendre les intérêts des télévisions locales qui n’ont pas de structure importante. Il y a aussi cette question sur la publicité pour la grande distribution…

Vous avez un mot pour finir sur comment vous voyez l’avenir sur la question des coproductions de documentaires ?

Pour ce qui est de TV10, nous continuerons tant que nous aurons le droit d’en faire dans des conditions acceptables. Si on nous interdit de donner encore accès à des subventions, nous arrêterons. De la même façon, si ces subventions sont fortement limitées, nous arrêterons. Nous n’aurons de toute façon jamais le cash pour alimenter le Cosip, ni même pour participer de façon « efficace » aux coproductions. Un autre risque, c’est que les télévisions locales perdent leur indépendance concernant cette question. Nous pouvons nous engager parce que notre Président, qui est un élu local, nous laisse faire. Si demain il se met à nous critiquer sur ces choix, nous arrêterons. Dernier problème, la disponibilité. Tant que ces dossiers ne nous prendront pas trop de temps, nous pourrons continuer. Nous recevons de plus en plus de dossiers, c’est la rançon de notre succès. Il faut que nous ayons le respect de la personne qui nous envoie le dossier, donc il faut le lire. Il faut aussi, dans la mesure du possible, rencontrer le réalisateur. Mais c’est très dur. Comme mes confrères d’Épinal ou de Massy, je suis avant tout Directeur d’une télévision locale. Nous ne sommes pas « Responsables des coproductions » au sein d’une chaîne de télévision locale. Personne ne fait cela pour nous. Pour ma part, je continuerai tant que je pourrai. Parce que ma vraie fierté, sur un dossier de coproduction, c’est de voir par exemple que le prix Sacem de cette année est attribué à La septième porte, et que nous sommes avec Muzzik les seuls diffuseurs français de ce film qui était déjà formidable sur le papier. C’est une vraie source de fierté pour moi. J’estime que j’ai bien fait mon travail. C’est vrai que le jour où la coproduction prendra le pas sur mon activité de production locale, je ne pourrai plus le faire. Pour l’instant, ça va…

Propos recueillis et mis en forme par Michael Hoare, Lussas, 1999.


Publiée dans La Revue Documentaires n°15 – Filmer avec les chaînes locales (page 103, 2e trimestre 2000)