Entretien avec Vincent Glenn
Comment est venu le projet de réaliser ce film ?
Si j’essaie de situer un point de départ, je parlerai d’abord d’un contexte associatif, à Montreuil, la ville où je vis. À partir de 1998, avec un certain nombre de journalistes, cinéastes et militants associatifs, nous avons organisé une série de projections et de débats dans le cinéma municipal de la ville, le « Georges Méliès ». L’idée était de transformer ce cinéma, un certain nombre de jours dans l’année, en une sorte d’agora, un espace public où auraient lieu des discussions portant à la fois sur le pouvoir politique, sur les affaires de la cité et sur le rôle des médias.
Ces rencontres étaient parties de quelques intuitions communes : nous avions d’abord la perception pénible que l’idée même de faire de la politique avait perdu une part essentielle de sa substance, qu’il s’agisse de la perte de crédibilité des partis comme des syndicats, ou de la marginalisation de tous les discours porteurs d’utopies. Nous avions aussi le sentiment que la manière dont les mass-medias s’emparaient des questions politiques était une partie importante du problème ! D’où ce début de réponse, cette mobilisation locale sous forme de rendez-vous qui mettaient l’accent sur nos possibilités de réflexions et d’actions collectives. Le principe de ces rencontres était de commencer par des projections (fictions, documentaires, extraits de journaux télévisés, films d’animation, publicités…) pour déclencher ou alimenter des débats sur des questions socio-politiques. Il s’agissait donc moins de discuter, comme dans un ciné-club, de comment étaient venus les partis pris de mise en scène, l’idée du film, l’esthétique, etc., que d’approfondir nos connaissances et de débattre sur les réalités géopolitiques, historiques, sociologiques, que les films révélaient. Pour étayer les discussions, nous invitions à chaque fois un certain nombre de chercheurs, d’universitaires, de journalistes, d’enseignants, de syndicalistes, etc.
Un de ces rendez-vous s’est organisé à partir de la notion de guerre économique. Nous étions frappés par le fait que cette notion, ce terme même de « guerre économique » était devenu banal, et tout particulièrement dans les mises en scène des publicitaires. Je me souviens par exemple d’une pub, en pleine guerre du Golfe en 1991, qui vantait les mérites d’un nouveau modèle d’ordinateur, avec comme sous-titre « on ne gagne pas une guerre avec des bons sentiments ». Depuis, ce genre d’allusion et de discours (nous sommes en guerre, que voulez-vous qu’on y fasse, il va bien falloir la gagner…) est devenu monnaie courante. Par mille échos médiatiques, continue d’être amplifiée l’idée que l’état normal de la vie économique est tout simplement d’être en guerre, les hommes étant réduits à de la chair humaine à son service.
C’est à cette pathologie-là qu’il nous a semblé nécessaire de s’attaquer, en observant ce que certains mots ou slogans racontent des mentalités contemporaines ; la notion de « ressources humaines », par exemple, qui a colonisé toutes les entreprises, est un indice assez flagrant du type de mœurs qui continuent de se répandre. Sa banalisation dans le langage courant est le signe explicite que nous considérons comme « normal » de mettre l’humain au service de l’économie, celle-ci étant présentée comme une immense « machine économique » contre laquelle on ne peut rien, sinon s’adapter. Le fait que l’homme soit au service de la machine économique (et accessoirement celui de ses plus gros actionnaires) a l’air de couler de source, tandis que s’attacher à produire une logique inverse semble vous placer immédiatement dans le camp des ringards, des « antis », ou des « archaïques »… Partant de ces constats, nous nous sommes organisés pour en faire un objet de débat sur la place publique, et cela a donné deux journées de projections et de rencontres.
C’est dans cette dynamique-là que nous avons progressivement réalisé le film Davos, Porto Alegre et autres batailles. C’était en octobre et novembre 2000, et on commençait déjà à parler du premier « Forum social mondial » de Porto Alegre qui devait avoir lieu en janvier 2001. Ce qui nous a frappés, c’était bien sûr la situation de face à face : une première édition de Porto Alegre se présentait comme le lieu de réflexion du mouvement social, en face de la troisième édition du Forum économique de Davos. Quelqu’un a dit : « pourquoi on ne ramènerait pas des images nous-mêmes ? ». La première réaction a été dubitative : deux équipes, une en Suisse, une all Brésil, quelle télé va suivre, qui va payer ? Et en fait, petit à petit, avec Christopher Yggdre, qui est devenu le co-auteur du film, on s’est pris au jeu, on a senti la nécessité et la possibilité de le faire. Pouvoir compter sur des vidéastes comme Barmak Akram, Philippe Larue, Eric Guéret, et pour ce qui est de la logistique et de la production, sur Christel Chapin, Christian Pfohl et Katya Laraison, a également rendu les choses possibles. Le fait de partir d’un tel contexte associatif a accompagné toute l’édification du film. Je vois bien, avec un peu de recul, que rien n’aurait été possible sans la présence de la longue liste d’individus mentionnés au générique de fin, sans leurs relais, soutiens, coups de main.. également parce qu’il y a un peu plus de dix ans, on a créé une structure de production (FilmO) et que celle-ci nous a permis, petit à petit, de nous doter de tous les outils nécessaires pour faire un film, caméra, micro, ordinateur de montage, etc.
Dans un premier temps, on est partis en tournage sans autre véritable préoccupation que ce que nous allions présenter au Méliès, au mois d’avril, pour contribuer au débat. Or même dans une telle logique où prime la question de ce que l’on cherche à raconter et pas celle de « trouver un diffuseur », un tel tournage entre la Suisse et le Brésil posait le problème de frais incompressibles, même si personne n’était payé.
Donc, rapidement nous avons exploré les possibilités d’une coproduction télévisuelle et je suis allé voir Jean-Michel Carré des « Films Grain de Sable » pour lui présenter l’idée. Il se trouve que pour des raisons qui lui sont propres, ça l’intéressait d’aller à Davos, et qu’il a été d’accord tout de suite sur le principe de participer au développement du film. Ensemble, nous avons alors trouvé le minimum nécessaire pour rendre opérationnelles deux équipes de tournage…
Les images de Davos sont tournées à l’extérieur du lieu du Forum et les seules images qu’on voit de l’intérieur sont filmées sur une télé, pourquoi ? Plus largement, quels furent vos partis pris de tournage et d’écriture ?
Jusqu’au dernier moment, nos tentatives de prendre contact avec les organisateurs de Davos sont restées sans réponse. Malgré une lettre d’intérêt de la part de France 5, c’est seulement la veille du tournage qu’ils ont dit que c’était trop tard ! On a donc préparé le tournage en sachant qu’on risquait, dans un des deux lieux envisagés, de rester purement et simplement à la porte. Progressivement, on a décidé d’intégrer cet état de fait et de suggérer la manière dont nous étions accueillis, à travers tout ce qu’on allait nous « laisser voir » de Davos, les remontées mécaniques, les portes gardées du Forum, celles des hôtels sous haute surveillance… Philippe Larue est donc parti avec un ingénieur du son, Régis Leroux, tout en prenant le risque de ne rien pouvoir filmer de Davos sinon la ville, les manifs, les montagnes… Et c’est ce qui s’est effectivement passé. Les seules images que nous ayons obtenues de ce qui se passait à l’intérieur sont effectivement filmées dans un bistrot de Davos, sur une chaîne câblée qui transmettait les débats que les organisateurs du Forum économique voulaient bien laisser sortir !
Porto Alegre, c’était très différent parce qu’on nous y accueillait plutôt à bras ouverts. Nous y avons commencé le tournage sans véritable écriture préalable, sinon quelques pages d’intention à l’usage de l’équipe. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’on s’est « passé d’écriture ». En cinéma, il me semble plutôt qu’on « écrit » à toutes les étapes, des premières intentions exprimées jusqu’au montage en passant par le découpage, les informations qu’on apprend pendant le tournage, l’écriture ou non d’un commentaire, l’utilisation de la musique, etc. À chaque fois, il faut faire des choix et donc inventer son écriture. Dans le cas de Porto Alegre, au-delà de la documentation réunie pendant les préparatifs, on est allés là-bas sans savoir comment ça allait être, et donc sans partis pris clairs avant de se trouver sur place. On avançait dans une forme de repérage filmé et on allait se donner des principes d’écriture au fur et à mesure.
Nous en avons vite repéré deux.
Le premier principe partait de notre découverte qu’à Porto Alegre, la problématique centrale était celle de l’éducation. Il y avait un processus pédagogique au cœur de la démarche des organisateurs, revendiqué comme tel, et c’est de cela dont nous avons d’abord eu le désir de rendre compte. L’espace de quelques jours, nous nous sommes trouvés dans le cadre d’une université où allait être abordée toute une série de questions politiques, économiques, sociales, traitées sur le registre d’une pédagogie civique.
Derrière cette volonté pédagogique se percevait l’idée qu’il ne faut plus laisser les dominants (ceux qui parlent de Davos en l’occurrence) exprimer leurs idéologies, mettre en avant leurs intérêts, sans rappeler l’existence d’autres intérêts, d’autres cultures, d’autres façons de pratiquer l’économie et la démocratie ; donc, premier axe, une bataille argumentaire. Et ça marche point par point : le problème de l’instabilité du système financier international et des formes de régulations possibles, le problème de la répartition des richesses, les revendications des paysans sans terre, les limites sociales et écologiques de la course productiviste, la question du rôle de l’État, des services publics, des institutions internationales, etc. Il y a une liste de thèmes à la Prévert, il faut le reconnaître, partant de l’OMC pour finir aux OGM en passant par les licenciements de convenance boursière ! Nous avons donc d’abord pris acte que le Forum social avait lieu dans une université, qu’il y avait une ambition affichée d’éducation au politique et à l’économie, et que cela se déroulait sur le mode de la production d’arguments, d’analyses sociologiques, de témoignages sur des expériences sociales réussies.
Le deuxième principe consistait à cultiver un nouveau rapport aux médias. Avec ce même objectif de pédagogie civique, le Forum de Porto Alegre portait l’idée qu’on peut médiatiser autrement. Ils ont constaté que les savoirs, les analyses, les informations, sont mis en scène et choisis pour des canaux de diffusion qui sont globalement aux mains des dominants, liés aux intérêts financiers dominants. Alors médiatiser autrement, dans ce contexte, veut dire qu’on invente les moyens de se dégager de cette emprise, de rompre avec les intérêts de ceux qui possèdent les mass-médias ! Tout ça, autant que possible, sans en rester à une audience confidentielle. En gros, le problème est : comment utiliser les médias avant que ceux-ci ne vous utilisent ! À Porto Alegre, il y avait une sorte de danse avec les médias, avec quelques 900 journalistes venus dès la première édition, auxquels il était important de « bien faire passer le message ». Les organisateurs estimaient que ce qui allait être dit, analysé, discuté lors de ces journées, devait être amplifié suffisamment pour ne pas réduire le Forum social à une « réunion de militants entre eux » fallait l’élargir pour que cela soit un forum ouvert sur le monde, et donc passer dans les médias.
Nos premiers partis pris se sont donc fondés par rapport à ces tendances : saisir tout ce qui allait être de l’ordre de cette pédagogie civique, cette volonté de transmettre des connaissances sur le système capitaliste contemporain, donc comprendre, et effectivement selon l’adage d’Attac, « comprendre pour agir ». Là-bas les gens disaient : vous répétez qu’on ne peut rien contre les marchés (« je suis comme le paysan qui n’aime pas la grêle mais qui fait avec » dit Alain Minc) or non seulement on peut faire quelque chose, mais on va le faire, et on va vous le montrer ! Dans le film, nous avons effectivement suivi des gens liés à une pratique des médias ou qui soulevaient, par leur statut, des questions relatives à la visibilité médiatique. Il y a des gens comme Bernard Cassen, Président d’Attac, aussi journaliste, Eduardo Galeano, écrivain, autrefois directeur de journal, poursuivi et exilé pour ses idées, Bernard Maris, universitaire, journaliste, et récemment candidat aux élections législatives en France, Daniel Mermet et quelques autres. Toutes ces personnes nous mettent face à la question : comment dépasser une forme de journalisme de constat (« les faits, rien que les faits ») pour arriver à un autre journalisme qui intègre les questions touchant à d’où je parle, qui me paie, sur quel type d’utopie je vis, sur quelle philosophie est-ce que je me fonde pour parler de ceci ou cela ?
C’est l’escamotage de ces questions-là qui fait qu’un système d’informations qui se présente comme objectif et factuel est globalement malhonnête. Parce qu’il est globalement malhonnête. Je ne parle pas des journalistes, du courage et de l’intelligence dont la plupart font preuve, mais de ce que le système attend d’eux… Tout particulièrement à la télévision. Dès qu’on parle de la question de la visibilité, on constate qu’il y a des sujets qu’on voit beaucoup (voir récemment le défilé de reportages sur l’insécurité et la « colère des policiers ») et d’autres (que faut-il retenir par exemple du dernier sommet de l’OMC au Qatar ?) qu’on ne voit presque jamais à la télévision, sous prétexte qu’ils « n’intéressent pas le téléspectateur » crois qu’on ne mesure pas à quel point l’impératif d’audience a transformé l’utopie « d’informer » en machine à capter les consommateurs, et le système informatif télévisuel, service public inclus, en usine à embrouiller ! Les mass-médias me semblent même être devenus les principaux verrous bloquants des changements de grande envergure qui verraient l’économie se placer au service de la majorité des humains, et non la majorité des humains au service d’une toute petite minorité de gagnants qui se sont auto-désignés comme étant à eux-seuls « l’économie ». Si médiatiser, c’est permettre la transmission de connaissances et de visions du monde, permettre à la fois une compréhension de la pluralité des cultures et des évolutions politiques, alors il faut mettre en cause les géants privés de l’information. Remettre en question l’emprise des géants financiers sur le domaine de l’information relève au fond de la même démarche qui dit que l’acte de consommation en général ne se résume pas nécessairement à faire ses courses dans un hypermarché ! Pour moi, Porto Alegre était une expression en actes de ce que peut être l’information lorsqu’elle est pratiquée sur un mode d’éducation populaire.
Cela me fait plaisir qu’à chaque débat auquel j’ai assisté après les projections, ce sujet de la médiatisation, de qui médiatise et d’où il parle, revienne avec force. Ça veut dire qu’on n’a pas entièrement perdu notre pari !
À votre échelle, avez-vous trouvé une viabilité économique ?
Dans le cas de Davos, Porto Alegre… FilmO a déposé un dossier pour laide sélective du Cosip en collaboration avec une chaîne câblée — Cityzen TV — et le projet a été sélectionné. Sur le plan financier, il nous reste quelques dettes, et la majorité des techniciens sont en participation. La situation a cependant beaucoup évolué puisque le film est sorti en salles (sortie nationale le 8 janvier 2003). Avec une particularité, puisqu’il s’agit d’une sortie en salles et en vidéo. Une fois que le film a été fini, nous avons rapidement envisagé de le diffuser en salles de cinéma. Mais, même avec le soutien d’un distributeur, le kinéscopage coûte très cher. Pour le prix d’une copie 35 mm, on peut acheter quatre ou cinq vidéoprojecteurs de bonne qualité ! En gros, si on expérimente cette sortie vidéo, c’est surtout parce qu’on peut payer ces copies-là et qu’il existe un réseau de salles équipées ! On s’est rendu compte qu’il existe quantité de salles équipées en vidéo en France, en Europe et ailleurs. Il passera d’abord sur le câble de Hérouville-Saint-Clair, Cityzen TV parce que c’est grâce à cette chaîne qu’on a pu un peu financer le film. En réalité, le pari serait vraiment gagné si nous réussissions à faire en sorte que ceux qui sont en participation dans le film reçoivent finalement un salaire pour leur travail. On n’y est pas encore, mais je ne désespère pas non plus de trouver une vraie viabilité pour ce projet en particulier et pour notre travail en général. Il y a depuis quelque temps un tissage de réseaux incroyable, des lieux où cette idée d’une « autre médiatisation » est en train de s’inventer. Cela me fait penser, par association d’idée, au travail sur un « art de la diffusion des arts » que Bernard Lubat pratique depuis longtemps au sein du festival d’Uzès.
Si vous deviez ne retenir qu’une seule chose de Porto Alegre, ce serait quoi ? Quel aura été le but de votre travail, avec ce film ?
L’essentiel est cette pratique d’éducation populaire, ou de médiatiser autrement, ce qui peut revenir au même. En détournant le slogan de Porto Alegre, ça peut donner, « une autre information est possible ! » Il y a par exemple quantité de savants, d’intellectuels en activité, dans de très divers domaines, qui peuvent nous aider à comprendre le monde, mais qui sont souvent réservés à des publics initiés. J’ai constaté à plusieurs reprises que quand tu lis ce qu’ils écrivent, les textes peuvent être denses, compliqués, excluant d’emblée le profane. Quand tu vas les voir avec une caméra et que tu les interroges, l’oralité rend souvent les choses beaucoup plus claires, suggestives, imagées même. Je crois que c’est devenu une partie importante de mon travail. Faire en sorte que des analyses et des connaissances qui me paraissent importantes puissent élargir leur audience, augmenter le nombre de gens qui peuvent s’en saisir. Vulgariser sans nécessairement sacrifier la complexité des choses. La forme du cinéma dit « documentaire » est historiquement apparue dans ce sens : quand John Grierson utilisait le mot « documentaire » pour la première fois en rapport avec le cinéma dans les années vingt et trente, il parlait explicitement d’un cinéma d’éducation. Je ne suis pas en train de dire que « le documentaire c’est ça », ou encore moins que se trouvent là résumées les capacités du cinéma. Je dis simplement que quand je suis dans une démarche « documentaire », je me mets à la place de Candide qui cherche à comprendre, qui veut apprendre. Je me documente, je vais écouter toutes sortes de gens et certains dont j’ai appris qu’ils ont des choses à dire sur tel ou tel sujet, parce que ça fait 10, 20, 30 ans qu’ils travaillent dessus ! Alors je relaie cela, je fais passer cela à d’autres qui n’ont pas forcément le temps d’y consacrer des années, tout au moins a priori. J’aime bien cette idée de « passeur ». Face à cela, j’observe qu’il y a les discours intimidants (voire franchement confusionnistes) des nouveaux sophistes : tout, politique, économie, sciences, arts, serait tellement « complexe » qu’il n’y a que des gens très instruits, très formés, qui peuvent comprendre, des experts en somme. Dans ce sens, que le documentaire soit un outil formidable de vulgarisation, non seulement cela ne me gêne pas mais je m’en sers. Mermet dit : comprendre et faire comprendre. C’est sans doute une des choses qui relient le documentariste au journaliste. Pour moi, le cinéma est un mode de langage parmi d’autres, une manière de prendre la parole avec des images et des sons. Je ne conteste pas que le monde est complexe, mais je constate que ce discours sert de plus en plus à noyer le poisson, à empêcher les gens de saisir la nature des enjeux politiques et économiques qui déterminent leurs vies.
C’est cela le véritable sens de notre travail.
- Le film est distribué par les Films du Safran.
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Davos, Porto Alegre et autres batailles
2002 | France | 1h35 | Vidéo Réalisation : Vincent Glenn
Production : Film O productions, Les Films du Grain de Sable, Cityzen Television
Publiée dans La Revue Documentaires n°18 – Global/local, documentaires et mondialisation (page 87, 3e trimestre 2003)
