Aux confins du sonore

Lucie Leszez

The Sound Drifts de Stefano Canapa débute par une image du silence, trente lignes blanches verticales emplissant l’écran noir. Des bruits se font entendre et simultanément les lignes s’animent, elles pulsent au rythme des sons, produisant autant de motifs visuels s’enchaînant à vive allure. L’image est synchrone avec le son. Le cinéaste reprend ici la bande sonore de Jérôme Noetinger, son précédent film, également réalisé en 35 mm. Il fait dériver la piste son hors de l’espace qui lui est consacré sur la pellicule pour la rendre visible à l’image. Sur une pellicule 35 mm, le son du film est inscrit sur une bande fine, invisible à l’écran, située sur le bord de la pellicule, entre les photogrammes et les perforations. C’est cette partie du ruban argentique qu’on appelle la piste optique.

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Publiée dans La Revue Documentaires n°32 – Un monde sonore (page 63, Octobre 2022)
Disponible sur Cairn.info (https://doi.org/10.3917/docu.032.0063, accès payant )