franck leibovici

poète, artiste, il a tenté de rendre compte des conflits dits « de basse intensité », sous la forme d’expositions, de performances et de publications, à l’aide de partitions graphiques et de systèmes de notation issus de la musique expérimentale, de la danse, de la linguistique – portraits chinois (al dante, 2007), low intensity conflicts – un mini-opéra pour non-musiciens (mf, 2019) ; il a également publié des correspondances de spams, des discours de 70 heures, des échanges sur des applications de rencontre, des exercices d’observation ou des techniques d’osint appliquées à l’histoire de l’art (lettres de jérusalem, spam, 2012 ; fili­buster, jeu de paume, 2013 ; de l’amour, jbe books, 2019 ; exercices, avec howard becker, aoc, 2022 ; quelle heure est-il ? une histoire de la peinture, de l’ombre et du soleil, jbe books, 2022). bogoro (questions théoriques, 2016) et muzungu à la cpi – des œuvres-outils (beaux-arts de paris éditions, 2023), avec julien seroussi, rendent compte de son travail à et avec la cour pénale internatio­nale.

série interceptions

franck leibovici

ces interceptions naissent de la rencontre du low tech et du high tech, du local et du global, de la science et du bricolage. si elles s’effectuent dans le ciel, c’est toutefois sous terre que les lanceurs et les munitions des uns sont cachés et stockés, et c’est depuis un terrain encombré de civils que les roquettes sont lancées. et c’est depuis le sol que les radars des autres calculent les trajectoires en arc-de-cercle et, depuis un site dégagé et conçu spécialement, que les missiles des autres viennent interrompre la course des premiers.

Paru dans La Revue Documentaires n°34 – Terrains