Léa Morin est programmatrice et chercheuse indépendante. Elle s’intéresse à la préservation, la circulation et l’étude des cinémas fragiles (empêchés, inachevés, non-alignés) ainsi qu’aux formes de la lutte. Elle a dirigé la cinémathèque de Tanger et co-fondé l’Observatoire (art et recherche) à Casablanca. Actuellement membre des équipes des « Archives Bouanani : Une Histoire du cinéma au Maroc », du collectif éditorial Intilak et de l’association Talitha (engagée dans la recirculation d’œuvres sonores et filmiques), elle mène également le programme de recherche C3 à Elías Querejeta Zine Eskola.
Les formes d’une archive
Léa Morin
Ce texte est le récit d’un arpentage dans une archive de cinéma à Rabat : les Archives Bouanani. Je l’ai écrit avec le désir de partager ce qu’il peut se passer quand on regarde, manipule, juxtapose, commente, articule, re-monte, dé-hiérarchise ou ré-imagine des archives qui racontent une histoire de cinéma. En consultant des images, des documents, on s’imagine pouvoir tracer des liens, chercher des formes, ouvrir des terrains de recherche, et surtout articuler ces fragments pour recomposer et rendre possible l’émergence d’un sens, de connaissances et d’une possible histoire.
Paru dans La Revue Documentaires n°34 – Terrains