Avons-nous les mêmes valeurs ?

Vincent Glenn

« La morale, tenue pour traditionnelle, n’était qu’une source inépuisable d’interdits, elle ne prenait de sens que dans sa fonction régulatrice des rapports sociaux. La croyance en une nouvelle éthique se veut libérée du carcan des interdits inexpliqués : elle tente de penser la norme, de comprendre non pas le pourquoi de l’interdit, mais la nécessité de sa création de telle façon qu’il ne s’agisse plus d’interdit mais d’une norme légitime, partagée collectivement. », Henri-Pierre Jeudy, La société du trop-plein, Édition Eshel, page 17

Que pensez-vous de la télévision ?

À une question portant sur un champ aussi vaste, il est bien difficile d’apporter une réponse qui ne soit pas une véritable dissertation, à moins que l’on aime les raccourcis saisissants. Auquel cas on peut apprécier la réponse de l’intellectuel Untel : « C’est d’la merde… je la regarde pas ». Ou bien la réponse de l’étudiant X : « vulgarité, obscénité, avidité, propagande, bêtise et anesthésiant ». Ou encore celle du professeur Z : « désormais, il y a ARTE mais avant il fallait se coucher tard pour dénicher des programmes intelligents, le reste c’est de la sous-culture, c’est du décervelage… ».

Dans nos démocraties industrialisées, on pourrait croire avec bon sens que la télévision ne pose plus vraiment de problème de quantité… À moins que l’on se prenne à juger des répercussions du « trop-plein » audiovisuel et de l’inattention qu’il favorise : un sondage récent indiquait par exemple que 80 % des adolescents américains ne peuvent pas lire sans que soit en même temps allumée la télévision ou la radio.

En 1991, il a été diffusé 1126 long-métrages de fiction sur l’ensemble des chaînes françaises (hors câbles, chaînes régionales, satellite et Canal Plus – Rapport du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel).

Une abondance de films qui a son digne équivalent de feuilletons, variétés, reportages, jeux, soap opera, sit-com, reality show, publicités, et même d’émissions dites culturelles, d’actualités… de documentaires…

On peut d’abord noter, comme George Steiner, que « cet envahissement permanent de musiques agressives, ce bombardement incessant, de sons, de rythmes, d’images, risque d’avoir à terme, sur le cerveau, des conséquences que nous ignorons encore. » Le Monde, 8 septembre 1992

Gardant la conviction que la télévision pourrait être un véritable outil de connaissance, et permettre ainsi à chacun de trouver des repères, historiques, artistiques, éthiques… comment qualifier l’assemblage que nos programmateurs s’emploient globalement à nous servir ?

Il me semble bien qu’en fait de repères, on trouve une sorte de capharnaüm hypnotique et globalement déresponsabilisant : érigeant en phénomène indépassable l’étroitesse de notre marge d’action, les messages télévisuels confinent généralement notre citoyenneté à un ensemble très limité de gestes tels que le vote ou le don humanitaire.

Il est évident que la diversité des programmes demanderait sur ce point une étude approfondie, au cas par cas, et par conséquent, avec d’autres nuances. Ce qui m’intéresse pour le moment, c’est de porter un regard critique sur la programmation globale, en essayant de cerner ses plus fâcheux déséquilibres.

Quelques semaines avant sa mort, Félix Guattari écrivait : « […] les grands bouleversements contemporains, qu’ils soient de portée positive ou négative, sont actuellement jugés à l’aune d’informations tamisées par l’industrie mass-médiatique, qui ne retient que le petit côté événementiel des choses et qui ne problématise jamais les enjeux en présence dans leur véritable ampleur. » Le Monde diplomatique, octobre 1992.

Que la télévision ait – entre autres – vocation de divertir, personne ne le conteste… Ce qui est nuisible, c’est aussi bien sa manière d’entretenir une confusion grandissante entre divertissement et information, que la généralisation de « l’effet loupe » par lequel les journalistes attirent l’attention générale sur des zones superficielles de l’actualité, et négligent l’évolution historique des crises vécues par les sociétés humaines. Les informations se noient dans d’autres informations, en laissant l’impression que tout vaut tout. L’histoire n’aurait ainsi plus de relief, et surtout plus de sens. Elle va partout et nulle part. À rien ne sert d’agir puisque vous ne pouvez pas savoir dans quel sens. Alors… gavez-vous comme vous voulez, et laissez faire les chefs ! Au moins, eux savent s’il faut tourner la barre à droite ou à gauche, s’il faut faire la guerre ou pas pour le moment.

L’émergence de ARTE dans le paysage audiovisuel

Malgré toutes sortes de critiques qui n’ont pas manqué d’être martelées contre les responsables des programmes de ARTE – élitisme, parisianisme… – et surtout contre les gouvernants politiques – « vous avez assassiné la Cinq ! » – l’espace créé avec cette chaîne nous donne, peut-être avant toute autre chose, le privilège remarquable de ne pas être obligés de « faire avec » la vulgarité publicitaire.

On aménage ainsi un espace public en respectant ceux qui souhaitent replacer l’extrême majorité des publicités à leur juste place : à cheval entre pollution et propagande. Il faut lire à ce propos, le court livret établi par l’association Résistance à l’agression publicitaire (Pantin).

Sera-t-il possible d’ici quelques années d’aller écouter un concert de Maurice Ravel sans avoir à subir quelques secondes après les applaudissements, un « sons et lumières » pour une marque de dentifrice ou pour une compagnie d’assurance ?

Pourra-t-on voir ou revoir à la télévision, certains films d’Ingmar Bergman, de Jacques Tati, de Charlie Chaplin ou de Jean Vigo, sans avoir à recourir avec fébrilité à sa télécommande pour ne pas supporter l’autoglorification de tel groupe industriel, de tel fabricant de surgelés, l’omniprésence du logo de tel sponsor officiel sur un coin de l’écran, ou s’entendre vanter la défense de l’environnement par les pollueurs les plus statistiquement efficaces ?

Ne serait-ce que pour cet acquis démocratique inestimable qui nous laisse la possibilité de faire de la télévision un outil de connaissance, sans que cela soit inévitablement assorti avec les propagandes commerciales, je suis pour ARTE, et mille fois pour.

En dehors de cet avantage essentiel, la chaîne n’a pas eu encore le temps de faire ses preuves. Et l’expression « doit faire ses preuves » lui collera vraisemblablement à la peau pendant un bon moment…

À commencer par cette question si agaçante pour ceux qui l’ont fait naître : ne deviendra-t-elle pas rapidement le pain quotidien exclusif de quelques milliers d’intellectuels en mal de sophistication ?

On peut répondre en commençant par une autre question : combien sont aujourd’hui ceux qui peuvent – financièrement parlant – aller régulièrement au théâtre ou au cinéma, ou aller voir un spectacle chorégraphique ?

L’affluence du public lors de la fête du cinéma – ou l’on paie un seul billet pour plusieurs séances – est un exemple qui permet de penser que c’est pour beaucoup le coût des places qui freine le désir des individus dans ce domaine, et pas seulement comme certains le pensent parce que c’est plus « difficile » d’aller au cinéma… ARTE permettra au plus grand nombre de s’aventurer sur des terrains culturels d’où le risque financier les excluait jusqu’alors : lorsqu’il faut payer cent ou deux cents francs pour aller voir un spectacle, on veut être sûr que cela va nous plaise… Bien sûr, la télévision n’est pas faite pour remplacer les « spectacles vivants » suivis dans leur espace originel, mais en permettant à une très large majorité d’apprendre à connaître des troupes de comédiens ou de danseurs, des documentaristes, des musiciens, ARTE encourage une ouverture sur la culture qui ne s’apparente ni à un pur jeu de hasard, ni à un placement sclérosant sur les « valeurs sûres ».

Certains politiciens n’ont visiblement pas les mêmes priorités : Pour Alain Madelin, « […] la Cinq n’est pas morte parce que TF1 a été privatisée en 1987, ni à cause de l’étroitesse du marché publicitaire : la Cinq est morte d’une “surréglementation”. Supprimons ces règles et une chaîne privée pourra concurrencer l’omnipotence de TF1 en matière d’information. […] ». Sur quel réseau cette nouvelle chaîne pourrait-elle prendre place ? Le cinquième bien sûr. Celui précisément sur lequel ARTE, la chaîne culturelle franco-allemande, (émet depuis le) 28 septembre.

Une arrivée qui ne gêne nullement l’opposition qui a toujours clamé qu’une chaîne tout-culturel, « élitiste et intellectuelle » n’avait pas sa place sur le cinquième canal.

« On va imposer à des gens des programmes type “calvitie de l’oursin” qui auraient eu leur place sur le câble. » plaisante le député UDF André Santini. Si l’opposition revient au pouvoir en 1993, ARTE devra donc plier bagages. Elle atterrira dans le meilleur des cas sur le septième réseau hertzien dit Multivilles. », Ariane Chemin et Yves Mamou, Le Monde, supplément radio-télévision 30-31 août 1992

Rien ne dit que les formations politiques – de « droite » comme de « gauche » – soient unanimes sur l’avenir d’ARTE, mais les précédents avis politiques ont de quoi inquiéter…

ARTE n’a en effet pas eu le temps non plus de se débarrasser du désespérant préconçu « culturel = chiant ».

D’autre part, le fait qu’une possibilité réelle soit offerte à chaque citoyen d’avoir accès à des programmes intelligents sans avoir besoin de moyens économiques délirants, n’est pas incompatible – au moins dans un premier temps – avec le risque qu’ARTE permette aux nantis économiques d’asseoir un peu mieux leur nantissement culturel. C’est pourquoi certains observateurs ont si vite hurlé leur mécontentement, jetant l’opprobre sur une « ghettoïsation » de la culture imminente.

Comme si l’élite avait attendu ARTE pour se démarquer intellectuellement de la « masse » ! Comme s’il n’était pas urgent qu’on laisse aux artistes un véritable espace où leurs œuvres pourraient s’adresser au public en dehors des normes médiocrisantes de l’audimat, espace où – miracle ! – ils pourraient renouer avec la poésie !

Comme si tout ne dépendait pas de notre aptitude à tous à motiver ceux qui ne le sont pas, pour qu’ils trouvent un rapport aux œuvres d’art et à l’histoire qui ne soit pas une uniforme consommation !

Loin des querelles stériles, il reste cette question décisive : auteurs, diffuseurs et politiciens vont-ils accoucher d’une chaîne exigeante, libre des contraintes de l’audimat, mais aussi préoccupée par une vraie démocratisation de la culture, ou bien allons-nous voir éclore une télévision amplifiant culturellement le fossé entre les privilégiés et les autres ?

Une question qui sous-entend qu’il ne rime à rien de condamner le principe d’une chaîne culturelle, puisque tout dépend de la vigilance, de l’imagination, de l’ouverture d’esprit et du travail des hommes et femmes qui vont lui donner un contenu.

Un contenu qui devrait notamment exprimer que le refus de la vulgarité n’est pas inconciliable avec la vulgarisation.

Au fond, c’est peut-être ce que j’attends le plus d’une télévision aujourd’hui : une vulgarisation non-vulgaire à la hauteur de la diversité et de l’ultra-spécialisation de la pensée de notre époque. C’est en ce sens que je verrais une véritable audace, qui ne se confondrait pas avec les vaines surenchères d’insolence et de mépris que les animateurs « nouvelle vague » semblent avoir pris pour règle, et qui ne serait évidemment pas incompatible avec des émissions très spécialisées ou encore des œuvres expérimentales.

« Adaptabilité »

Au cours d’un débat sur la « distribution », lors des États Généraux du Film Documentaire de Lussas, un des conférenciers invoqua la nécessité d’une « meilleure adaptabilité des auteurs »… Dans la salle, les bras de quelques-uns tombèrent lourdement sur le sol, dont les miens, mais nous restâmes à peu près bouche bée, en nous rendant bientôt compte qu’il était loin d’être seul sur cette pente : les conférenciers affirmèrent en effet presque d’une seule voix que sur le marché international – en documentaire comme ailleurs – les publics sont « habitués » aux normes anglo-saxonnes. Car indéniablement, ce sont les normes anglo-saxonnes qui ont pénétré les marchés internationaux de la manière la plus efficace… Il faut donc s’adapter !

Là où certains marxistes attardés crieraient inévitablement à l’impérialisme le plus grossier, nous découvrions quelques tenants du libéralisme moderne concluant avec vigueur : auteurs français adaptez-vous !

Plus généralement, selon l’opinion de ces intervenants, il était plus que souhaitable que les auteurs « s’adaptent » un peu mieux aux goûts du public… Qu’ils arrêtent un peu de n’en faire qu’à leur tête ! De toute façon, il n’y a pas à hausser la voix, les lois du marché sont là pour réduire au silence ceux qui voudraient trop jouer les intègres…

À moins d’exagérer, il faut reconnaître que le monde des « décideurs de programmes » ne se sentira pas toujours fidèlement représenté par cet échantillon de distributeurs et on peut croire sans trop de naïveté qu’il reste des responsables de programmes pour attendre encore des auteurs autre chose que leur « adaptabilité ».

Mais lorsqu’on entend vanter l’« adaptabilité », on se demande d’abord si on a bien entendu, et puis lorsque le mot a été distinctement répété, plusieurs fois, on cherche à retrouver le nord : la « distribution » est-elle une « fin » ? S’agit-il de cette activité avouée sans vergogne par certains responsables de la diffusion des œuvres, qui consiste à « formater », à diriger les auteurs en suivant les lignes de force de l’audimat ?

Passé l’étonnement, on se rend compte qu’un tel plaidoyer avait peut-être le mérite involontaire – par l’absurdité même du propos – d’interroger l’auteur sur le sens qu’il donne à son œuvre dans une société telle que nous la vivons aujourd’hui.

Les produits

Il s’agissait, à la Mostra de Venise 1992, de préparer pour 1993 la tenue des « Assises internationales du cinéma ». Celles-ci sont officiellement destinées à exalter « la créativité et la liberté d’expression, de plus en plus limitées par l’énorme machine audiovisuelle qui veut de moins en moins d’œuvres et de plus en plus de produits ».

Ces assises s’en prendront-elles au dogme néo-libéral lui-même ?

Car, qui d’autre que lui possède la prétention extraordinaire de réduire arts et cultures à un ensemble illimité de produits achetables et vendables à merci ?

Comme l’a exprimé Cornélius Castoriadis : « On a dit à peu près aux Arabes : jetez le Coran et achetez des vidéo-clips de Madonna. Et en même temps, on leur vend à crédit des Mirages. S’il y a une responsabilité historique de l’Occident, elle est bien là. Le vide de signification de nos sociétés, au cour des démocraties modernes, ne peut pas être comblé par l’augmentation des gadgets. », Entretien avec Edgar Morin, Le Monde, 19 mars 1991.

Certes, dit Pierre Hassner, « les défenseurs du libéralisme diront que la vocation de la politique et donc de la démocratie n’est pas d’offrir à l’homme le salut, la réponse à l’énigme du sens de la vie ou la chaleur de la communauté familiale, mais de lui garantir la liberté de les rechercher par lui-même. », Le Monde, 27 octobre 1992.

Un idéal très louable qui ne peut pourtant pas cacher les réalités planétaires qu’il ordonne ou qu’il favorise. James Goldsmith rappelait dernièrement que depuis la révolution industrielle, le nombre d’individus vivant dans des taudis ou des bidonvilles a augmenté environ seize fois plus vite que l’évolution globale de la population. Une population qui est passée d’environ un milliard et demi au début du vingtième siècle, à près de cinq milliards trois cent millions aujourd’hui.

La rencontre historique de masses se comptant par milliards, subissant l’oppression économique et politique d’une minorité occidentale en voie de devenir de plus en plus petite, place l’humanité dans une situation de crise qui ouvre la voie à toutes sortes de barbaries. Le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) indiquait que les 20 % les plus riches de la planète consomment 82 % des ressources, quand les 20 % les plus pauvres en partagent 1,4 %. Dans un monde sans boussole idéologique et en voie de surpopulation, il y a lieu de se faire du souci, si ne se déclenchent pas rapidement et démocratiquement des mouvements de grande envergure visant à un meilleur partage des denrées et des connaissances. Ces mouvements de citoyens existent. Ils sont simplement aussi peu entendus qu’ils sont relayés par les médias.

Je me souviens de cette conférence qui s’était réunie à la Villette : près de neuf cents Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour le développement et l’environnement y préparaient la fameuse conférence de Rio qui devait avoir lieu quelques mois plus tard. Les unes provenant du « Nord prospère », les autres de l’ « Est » et du « Sud », ces ONG s’accordaient toutes au moins sur un point : aucun progrès soutenable, économique, écologique et social, ne sera planétairement possible sans une réforme profonde de l’ordre économique dominant.

Parmi les très divers représentants de ces associations qui s’étaient déplacés à La Villette, nombreux avaient déjà souffert de la puissance formidable de la propagande mass-médiatique capitaliste. Leurs tentatives de sensibiliser les êtres humains à d’autres modes de vie possibles restent toujours très dérisoires : « Les populations des pays industrialisés jouissent de la liberté d’expression mais les mass-médias qui véhiculent un flux d’informations commercialisées, en privilégiant les intérêts commerciaux immédiats, ne donnent pas la priorité aux problèmes fondamentaux et à la capacité des hommes de les affronter. », Synthèse des Réponses des Mouvements de Citoyens aux défis de l’Environnement et du Développement, page 22.

Il n’est pas inutile de rappeler dans ce cadre, que « L’homo cathodicus » consomme en France quelque trois heures et quatre minutes de télévisions par jour, certes loin derrière l’américain moyen qui ingurgite quatre heures et demie d’émissions audiovisuelles quotidiennes. (Michel Colonna d’Istria, Le Monde, 8 janvier 1992).

À juste titre, les ONG insistent sur la nécessité de mettre en œuvre des campagnes « visant à informer les opinions publiques des pays du Nord des politiques et des activités irresponsables et inadaptées, menées par leurs gouvernements et les sociétés transnationales dans le Tiers Monde et dans leurs pays respectifs. », Synthèse des Réponses des Mouvements de Citoyens aux défis de l’Environnement et du Développement, page 22.

Maintes fois invoquée, une étape décisive serait bien la création d’un espace audiovisuel d’information privilégiant le fond des problèmes et les mises en perspective historiques, à la toute-puissance du direct, en permettant un travail interactif entre journalistes, documentaristes, sociologues, géopoliticiens…

À l’intérieur de l’outil médiatique le plus populaire, il s’impose que l’on puisse « porter la plume dans la plaie » selon l’expression d’Albert Londres, pour tenter de dénouer les problèmes avant qu’ils ne deviennent explosifs.

À une époque où paradoxalement, les potentialités technologiques et intellectuelles n’ont jamais été aussi riches, il n’y a plus d’utopie ni de paradis terrestre à construire, mais un suicide collectif à éviter .


  1. Rappelons l’initiative actuelle de l’association Documentaire sur grand écran qui propose pour ouvrir la saison 1992-93 un cycle de dix programmes, chacun d’une durée de deux heures)
  2. Films très intéressants vus à Lussas
  3. Questions aux diffuseurs
  4. Pierre Viansson-Ponté sur le quatrième pouvoir
  5. Sylvia Harvey sur l’accès à une culture démocratique

Publiée dans La Revue Documentaires n°7 – La production (page 152, 1993)