0- POURQUOI FILMEZ-VOUS SEUL-E ?
1- UNE DÉMARCHE ET/OU UNE DÉCISION
- a- Avez-vous toujours filmé seul-e ?
- b- Est-ce lié à d’autres pratiques en solo (artisanale, artistique, d’écriture) ?
- c- Est-ce le résultat d’une décision ou venu d’une expérience ? La ou lesquelles ?
- d- Avez-vous pratiqué d’autres manières de filmer (en équipe réduite, nombreuse ?)
- e- Tenez-vous (parallèlement ou successivement) les deux pratiques de tournage : seul-e et avec d’autres ?
2- TOURNAGE
- La toute première fois
- a- Dans quelles conditions avez-vous filmé seul-e pour la première fois ?
- b- Avec quel matériel ?
- c- Qu’avez-vous ressenti ? pensé ? conclu ?
- d- Que sont devenues ces images ? les avez-vous montées ? seul-e ? diffusées ?
- Différences et spécificités
- a- Précisez les différences essentielles avec un tournage à plusieurs, en équipe.
- b- La petite caméra est-elle pour vous un « outil de résistance » (A. Cavalier) ? À quoi ?
- c- Ou aussi un outil d’introspection, de recherche et d’invention, de mémoire ?
- La caméra tourne
- Ce qui déclenche le geste de tourner :
- a- Est-ce de l’improvisation (envie immédiate, surprise de voir avec la caméra) ou le résultat d’une préparation (commande personnelle ou extérieure) ?
- b- Cherchez-vous dans ce geste à explorer, dialoguer, observer, capter, voler ?
- c- Tournez-vous avec l’idée préalable d’un montage, d’une thématique, d’un leitmotiv (passer du scénario d’enquête à celui du tournage en vue du scénario de montage) ?
- d- S’agit-il d’un prototype isolé ou de la construction continuée d’une série (journal, histoire d’un personnage, d’une famille, d’un groupe) ?
- Quelle relation avec l’autre (filmeur/filmé) ?
- a- Empathie, intimité, face à face, confrontation, rapport de forces ?
- b- Droit à l’image : indifférence, malaise, autorisation ou refus ?
- c- Partenariat : sincérité, collaboration, cabotinage ou voyeurisme.
- d- Retournement : laissez-vous l’autre (vous) filmer à son tour ?
3- L’IMAGE
- a- Quelle méthode : petite caméra, en tout automatique ?
- b- Utilisez-vous les réglages : diaphragme, mise au point, balance des blancs, etc. ?
- c- Avec du matériel complémentaire : éclairages, pieds, réflecteurs, etc.
- d- « Filmer seul-e » produit-il une esthétique ?
4- LE SON
- a- Comment enregistrez-vous le son ? Micro intégré ou extérieur ? Usage du « HF » ?
- b- Stéréo ou mono ?
- c- Un son ad’hoc exige-t-il de ne plus être seul-e ? Est-ce là une limite technique ?
- d- Dans quelles circonstances vous adjoignez-vous un preneur de son ?
5- LA PRODUCTION
- a- Autoproduction ou dialogue avec un producteur ?
- b- Quelles décisions prenez-vous seul-e et lesquelles partagez-vous ?
6- LES RATAGES ET LES EXTASES
- a- Avez-vous vécu des moments de ravissement (d’extase) en raison de cette pratique ?
- b- Avez-vous eu le sentiment de « rater » quelque chose à cause de cette configuration, par exemple de devoir choisir entre la vie et le cinéma ?
- c- Timidité, peur et audace : sortir du cinéma commercial et de ses normes ?
7- MONTAGE ET ÉCRITURE
- a- Vous montez seul-e ?
- b- Retravaillez-vous la situation « directe » du tournage (commentaire, travail sur le son, sur la chronologie…) ?
- c- Quel changement sur votre écriture cinématographique cela a-t-il enclenché ?
8- FIN DE LA SOLITUDE
- a- À quel moment le parcours en solitaire est-il suspendu ou rompu ?
- b- Pendant, pour respirer ? des partenaires privilégiés, des accompagnateurs ?
9- DIFFUSION
- a- Quel rapport (nouveau, différent) avec le public ?
- b- Présentez-vous vos films ? seul-e, avec d’autres personnes ?
10- CONSÉQUENCES
- a- Filmer seul-e a-t-il eu pour vous des conséquences personnelles et/ou intimes : relation à l’autre, aux proches, à la famille, au conjoint ?
- b- Quelles conséquences sur votre situation dans le cinéma, sur votre relation aux médias ?
- c- Ce choix a entraîné des conséquences sur le cinéma lui-même. Lesquelles ? Bénéfiques (liberté ?). Négatives ? (perte d’un savoir-faire, d’une grammaire ou d’une écriture élaborée ?). En filmant seul-e, qu’avez-vous perdu ou acquis ?
Note sur la retranscription : lorsque la clarté d’une réponse le nécessite, nous reprenons la question ou une partie de celle-ci. Sinon, nous indiquons le numéro et la lettre qui lui correspondent dans le questionnaire. On peut donc s’y référer, soit ci-dessus, [soit sur celui inséré en marque page].
Publiée dans La Revue Documentaires n°26-27 – Filmer seul-e (page 115, 2e trimestre 2016)
Disponible sur Cairn.info (https://doi.org/10.3917/docu.026.0115, accès libre)