Jean Druon
L’être consciencieux a longtemps au sein de son propre groupe social fait figure d’inadapté; il est possible qu’il constitue désormais l’espoir de survie de l’humanité. Mais au moment où émerge après quarante mille ans d’histoire humaine une société mondialisée, un des plus lourds handicaps qui pèsent sur l’issue des tentatives entreprises pour créer un monde vivable réside dans la représentation de la science, en particulier dans l’occultation du rôle qu’elle joue dans la lutte pour la domination et par voie de conséquence dans l’évolution sociale.
A quoi sont destinées les connaissances rationnelles du monde, comment leur production s’articule-t-elle avec les luttes qui règnent au sein du vivant ? Ces questions, peu voire pas débattues, nous semblent pourtant indispensables à toute réflexion ayant pour but l’élaboration d’un projet politique qui soit en rupture avec la logique de la domination à l’œuvre depuis le début de notre histoire.
Pour les aborder, il est utile de définir brièvement ce qu’est la science.
L’activité scientifique consiste à réaliser des expériences soumises à de rigoureux protocoles (notamment de reproductibilité) assorties de l’élaboration de concepts théoriques, le tout étant destiné à se forger une représentation rationnelle du monde et des phénomènes qui s’y produisent. Cette définition opère une distinction immédiate entre ce qu’il est convenu d’appeler les sciences naturelles et les sciences humaines. Et de fait, les sciences humaines dont l’objet de recherche est apparu trop complexe pour pouvoir donner lieu à des théories aussi robustes que celles qui appartenaient aux sciences « exactes », n’ont pas joué le même rôle historique que ces dernières. 1
Dans la suite de cet article le terme science désignera les sciences dites exactes. Disons d’emblée que les concepts scientifiques, qui s’empilent à une vitesse accélérée dans les usines à savoir, sont d’un accès très difficile, à la limite de l’entendement humain. Que l’on songe au concept d’onde électromagnétique ou de lumière qui a pris l’importance que l’on sait. Qu’est-ce que la lumière ? Ibn al-Haytham, Descartes, Newton, Huygens, Faraday, Maxwell, Hertz, Einstein n’ont pas été de trop pour apporter une réponse plausible que l’on doit désormais enseigner à tout un chacun en quelques minutes. Pari pratiquement impossible à tenir.
La matière elle-même, quand on veut l’approcher de près, finit par disparaître totalement et il ne reste plus pour l’évoquer que des formalismes mathématiques auxquels on ne peut rien ajouter de sensé.
Pourtant aussi piteusement figurée dans l’esprit des humains, la science, et c’est là sa force miraculeuse (qui notamment la distingue des sciences humaines), agit. Quand bien même elle n’existe plus que diffuse dans de multiples lieux de savoirs, morcelée et incompréhensible à l’esprit individuel, elle conserve toute sa puissance. Mais la représenter « en bloc » accessible à une personne est impossible. Au mieux, on ne peut en établir qu’un dictionnaire (citons au passage le très bon « dictionnaire des sciences » , établi sous la direction de Michel Serres et Nayla Farouki). Il semble que la représentation technique de la science doive désormais rester éclatée et dispersée dans la société, disponible sous forme de bribes à travers le net. Mais cela ne nuit pas à la science qui est une œuvre collectiviste et (pourrait-on dire pour signifier que sa représentation nous échappe) souterraine.
Car l’activité scientifique est motivée et guidée par bien autre chose qu’une simple curiosité de l’esprit. Elle consiste dans la production socialement organisée de recherches, et dans l’enregistrement, l’exploitation et la transmission de leurs résultats. Ce processus, sans qu’on le perçoive clairement, confère au groupe social dans lequel il est mis en œuvre, des moyens de progresser, c’est-à-dire de poursuivre à son avantage les luttes pour la domination et, ce qui revient historiquement au même, pour la survie.
La signification de la science n’est donc pas que souterraine, elle est également fondatrice de l’évolution sociale. La production de connaissances rationnelles est ce qui, articulée aux luttes auxquelles est tenu tout ce qui vit, fonde l’Histoire ; sans cette production il n’y aurait pas d’évolution, simplement une perpétuelle succession de générations d’individus occupés aux mêmes tâches.
En ce sens, la science est l’instrument essentiel qui permet aux protagonistes des luttes pour la domination de s’imposer avec plus d’efficacité et ce faisant de façonner l’Histoire. Cet instrument, à mesure qu’il se sophistique, renforce la violence de la domination et ses effets exterminateurs. L’analyse marxiste de l’histoire, aussi précieuse qu’elle soit, restera insuffisante tant qu’elle ne sera pas intégrée dans une analyse plus large englobant la description des mécanismes biologiques et zoologiques qui permettent à l’espèce humaine de progresser techniquement, tant que l’historien ne connectera pas sa réflexion avec celle de l’anthropologue et du biologiste. Sans production de savoir scientifique, la lutte des classes se serait bornée à ressembler au type d’organisation existant chez les fourmis.
André Leroi Gourhan a largement préparé cette analyse. Dans Le geste et la parole 2, il a étudié les mécanismes de transformations morphologiques, notamment ceux de la main, qui après avoir rendu possible la libération du cerveau ont permis à l’histoire humaine de se réaliser. Il conclut son ouvrage par un appel à un sursaut de notre intelligence : « la distance prise actuellement entre l’homme qui tend à devenir l’unique mammifère terrestre de quelque importance numérique et le reste du vivant rend nécessaire une prise de conscience de ce qu’est réellement l’homo sapiens, né au temps des steppes pour la chasse au cheval sauvage et progressivement adapté à la locomotion assise en atmosphère de pétrole brûlé… Toute l’ascension des civilisations s’est faite avec le même homme physique et intellectuel qui guettait le mammouth et notre culture électronique à peine cinquantenaire a pour support un appareil physiologique qui date lui de quarante mille ans. S’il y a lieu de faire confiance aux possibilités d’adaptation, la distorsion existe pourtant et la contradiction est présente entre une civilisation aux pouvoirs presque illimités et un civilisateur dont l’agressivité est restée la même qu’au temps où tuer le renne avait le sens de vivre. »
Le flux du progrès technique 3 n’est pas ce qui nous pose problème mais ce qui en permanence déplace nos problèmes et en fait surgir de nouveaux, dont la nature est de moins en moins liée à notre appartenance au monde naturel mais à notre dépendance des connaissances et produits fabriqués par la société. Un flot ininterrompu de problèmes est amené à surgir de cette rationalisation et tend à asservir nos vies individuelles à des dispositifs sociaux artificiels. Sans le développement d’une analyse approfondie du processus de production scientifique il ne nous sera jamais possible d’orienter et d’infléchir le cours de nos progrès quand bien même ceux-ci mèneraient à une destruction généralisée de ce à quoi nous pouvons être attachés. Il est donc grand temps d’examiner si l’homme est libre de ses progrès.
Le moteur de l’évolution sociale ne réside pas uniquement dans les luttes pour la domination, phénomène qui existe sous une forme ou une autre chez toutes les espèces vivantes, mais aussi et surtout dans le fait qu’il existe une aptitude dans le cerveau humain à produire des outils de plus en plus sophistiqués.
Gourhan a bien remarqué dans l’ouvrage précité que « l’analyse des techniques montre que dans le temps, elles se comportent à la manière des espèces vivantes, jouissant d’une force d’évolution qui semble leur être propre et tendre à les faire échapper à l’emprise de l’homme ». De même la philosophe Simone Weil avait remarqué dans ses Réflexions sur les causes de la liberté et l’oppression sociale : « Toute l’histoire humaine n’est que l’histoire de l’asservissement qui fait des hommes, aussi bien oppresseurs qu’opprimés, le simple jouet des instruments de domination qu’ils ont fabriqués eux-mêmes, et ravale ainsi l’humanité vivante à être la chose de choses inertes. »
Certes pour Weil ces « choses inertes » ne sont pas nécessairement de nature technique; il s’agit avant tout d’institutions et d’organismes sociaux. Mais ceux-ci sont là pour favoriser ce que l’essor de la technique leur prescrit. Dans ces approches analytiques, le point de vue marxiste qui invoque les luttes pour la domination comme moteur de l’Histoire n’est pas contredit mais étendu, clarifié, dépassé.
Si cette vision de la science, existant intuitivement depuis la plus haute antiquité, est largement occultée, c’est parce que ceux qui exploitent les connaissances scientifiques à leur avantage ont tout intérêt à la dissimuler ou du moins à la brouiller. Dans une attitude d’une totale ambiguïté il leur faut simultanément faire valoir l’importance vitale de la suprématie scientifique pour le groupe social auquel il appartiennent et d’autre part inciter les scientifiques à participer à leur projet en prétendant qu’il s’effectue au nom de l’humanité. Ainsi s’est développée l’image duale de la science. Les promoteurs du progrès exploitent des arguments de poids qui occultent chez ceux qui s’y rallient le soin de saisir le prix à payer pour ce progrès et les horizons vers lesquels il nous entraîne.
Le développement de la connaissance rationnelle s’accompagne de multiples transformations de notre condition qui peuvent aisément apparaître comme d’indiscutables améliorations, notamment dans le domaine qui nous maintient en vie, la santé. Le progrès scientifique a le grand mérite de nous donner la possibilité de mieux comprendre ce que nous sommes, premier pas vers une éventuelle liberté. Pourtant il faut bien admettre que jusqu’à présent, si la connaissance nous a débarrassé des anciennes formes d’oppression, c’était pour y substituer de nouvelles. Progressivement la science nous arrache au bon vouloir de la nature, elle brise le lien naturel et rend l’homme toujours plus dépendant du corps social, entité abstraite au service d’un projet mystérieux qui nous échappe.
S’il revient légitimement à chacun d’évaluer le bilan de la production scientifique, cela ne doit pas empêcher de tenter de reconnaître ce à quoi elle participe.
Or qu’en est-il aujourd’hui de la représentation de la science ? Si pendant longtemps, disons depuis l’avènement de la science moderne jusqu’aux années 1980, la science a surtout été représentée dans le public par des icônes et de la fiction, la situation a assurément évolué au point que ce qu’il est convenu d’appeler la culture scientifique fait désormais partie intégrante de notre culture. Quelques tentatives de nature muséographique ou publications, style Palais de la découverte et Tout l’Univers ou encore Sciences et Avenir assuraient en France un embryon de fonction pédagogique. La Cité des sciences et de l’Industrie a été inaugurée en 1986 et la télévision enfin, après avoir été quasiment muette sur le sujet, a intégré dans ses grilles de diffusion des programmes dédiés à la science. Plusieurs facteurs ont naturellement milité pour une extension de la représentation de l’activité scientifique; d’abord les individus et institutions toujours plus nombreux impliqués dans cette activité eurent besoin de reconnaissance ; il ne s’agissait pas uniquement de satisfaire leur ego mais aussi de faciliter le financement de leurs travaux en en soulignant l’existence puis l’importance stratégique (économiquement, socialement), en quelque sorte pour assurer la communication et le développement de ce nouveau « pouvoir politique ».
A côté de ce premier facteur existait aussi peut-être une authentique volonté des pouvoirs publics de populariser l’activité scientifique au motif qu’il importait que le citoyen soit informé de ce qui structurait chaque jour davantage l’environnement social. On espérait confusément que devenant plus conscient du monde dans lequel on le préparait à vivre, l’individu l’accepterait plus facilement. On prétendait que maîtrisant mieux les données scientifiques, le citoyen pourrait prendre part aux débats sur la politique des sciences. Sans doute espérait-on comme souvent qu’en communiquant, on parviendrait à faire adopter les programmes de recherches nécessaires pour préserver à la France son rang dans la compétition économique qui s’intensifiait. La voie qu’on avait en tête était déjà fixée et ne pouvait être que celle du progrès. Ainsi cherchait-on à renforcer l’image positive d’une science qui induisait une nouvelle économie du monde sur les bases de ce qu’on a nommé libéralisation/déréglementation /globalisation.
Du coup, et cela ne saurait constituer une surprise, la représentation de la science a subi une distorsion importante par rapport à ce qu’on aurait attendu de cette représentation au sein d’une société réellement démocratique, à savoir un exposé synthétique des concepts scientifiques précédant une description de leur raison d’être, de leur usage, de leur financement, de leur impact économique et social, précédant surtout une consultation publique sur le choix des programmes à privilégier. Si le premier de ces points est parfois abordé de manière satisfaisante, il en va tout autrement pour les suivants. Or aborder la description technique de la science sans envisager sa portée revient à passer en revue un arsenal militaire sans discuter sa fonction, son organisation, son financement, ses objectifs, sans parler des luttes sociales, des conflits. C’est parler des armes sans parler de la guerre. Évoquer les recherches du génie génétique, tel que le font par exemple Peter Friedman et Jean-François Brunet dans Lignes de vie (à la suite de leur beau film Une mort programmée) sans dire qu’elles sont financées par des communautés où règne une logique qui explique les plus grandes disparités sociales, cela revient tout simplement à dissimuler que ces recherches préparent une fracture biologique entre les nantis et les laissés pour compte.
La représentation de la science, eu égard aux attentes légitimes des citoyens, a globalement échoué, moins sur son aptitude à vulgariser les concepts scientifiques que sur la mise en évidence de leur portée et leur raison d’être. Confiée aux institutions de pouvoir (dont les organismes scientifiques eux-mêmes) la représentation de la science avait peu de chance de produire une vision plus avisée que les analyses habituelles émanant de la culture dominante. A la télévision l’échec de la représentation politique de la science est inscrit dans les organigrammes des chaînes et dans leurs grilles de programmes qui séparent clairement les programmes « sciences » ?, « histoire », « société », « économie ».
Autant qu’on ait pu en juger, en dépit de cette « culture scientifique », les débats sur la science n’ont jamais eu lieu, aucun pouvoir soi-disant démocratique n’a jamais posé la question des choix d’avenir possibles et souhaités, de ce vers quoi devait travailler le génie humain, ce à quoi il devait s’attacher. Le progrès n’est toujours pas une question du débat démocratique. Très peu d’intellectuels s’y intéressent ; pire, beaucoup au sein même de ceux qui prétendent participer à l’émergence d’un monde vivable, ne sont pas disposés à accepter un débat critique sur ce sujet. La question du progrès reste confinée à un sujet de dissertation académique sans enjeu pour élèves de terminale. On ne s’attaque pas impunément à ce qui incarne « la grandeur » de l’Homme et qui constitue les fondements de tout pouvoir.
La représentation de la science est donc aussi trompeuse qu’a pu l’être la pensée unique qui a régné sur le monde dans les deux dernières décennies du XXe siècle. Les rares contestataires de cette représentation ont bien du mal à s’exprimer, ou du moins à être entendus. 4
En définitive, la représentation de la science apparaît comme une des plus grandes falsifications auxquelles l’Histoire ait donné lieu, surpassant même la représentation glorieuse des militaires qui emmenaient valeureusement les peuples au sacrifice pour assurer la défense d’intérêts supérieurs. Les scientifiques furent les esprits les plus libéraux, les géniteurs d’une perpétuelle modernité qui se poursuivit (écrasant tout ce qui existait) jusqu’à sécréter un être nouveau qui s’apprête à prendre le contrôle du monde.
Une représentation pertinente de la science permettrait de freiner et canaliser cette évolution tragique. Nombre de citoyens ne seraient sans doute pas défavorables à un moratoire sur la recherche scientifique, moratoire qui laisserait le temps de la réflexion, de la compréhension, du choix. La falsification de la représentation de la science a pour but de nous défaire de nos peurs pourtant légitimes, de nier l’appel de nos consciences et de nous forcer à poursuivre aveuglément des progrès qui nous détruisent. Face à cela il devient évident que nous nous devons de réagir. Leroi Gourhan en 1964 avait déjà formulé les enjeux de cette réaction : « On peut enfin imaginer l’homme d’un avenir proche déterminé par une prise de conscience, dans sa volonté de rester “sapiens”. Il lui faudra alors repenser complètement le problème des rapports de l’individuel au social, envisager concrètement la question de sa densité numérique, de ses apports au monde animal et végétal, cesser de mimer le comportement d’une culture microbienne, pour considérer la gestion du globe comme autre chose qu’un jeu de hasard… À moins de considérer que la carrière de l’homme est terminée, quelque chose sera inévitablement tenté dans le siècle à venir parce que l’espèce est encore trop liée à ses fondements pour ne pas chercher spontanément l’équilibre qui l’a portée à devenir humaine. »
Quarante ans après cette prévision, des forces continuent de se regrouper à travers la monde pour tenter d’inverser la logique de la domination. Mais si dans cet effort nous ne prenons garde à dénouer le pacte jusqu’alors indéfectible des pouvoirs dominants et de la connaissance rationnelle, il est à craindre que les progrès de la science ne servent qu’à finaliser l’émergence d’une nouvelle espèce vivante post-humaine. Dans l’accomplissement d’une pareille perspective nous pourrions nous apercevoir, que contrairement à ce que nous avions cru, le XXe siècle ne nous a pas permis d’évaluer les limites de l’horreur engendrée par le développement des civilisations évoluées.
- Signalons que les progrès des sciences permettent d’intégrer de plus en plus les phénomènes complexes parmi les objets de sciences exactes. Le vivant et le social sont en passe de devenir des objets de sciences exactes rendant la frontière entre sciences humaines et naturelles mal définie. Ce qui importe, c’est de retenir qu’une activité d’étude de phénomènes naturels ou sociaux qui produit des résultats reproductibles devient une science « exacte » et offre aux hommes en lutte un outil d’une puissance incomparable à ce que peuvent produire les sciences « humaines »
- Le Geste et la Parole, André Leroi Gourhan, publié aux Editions Albin Michel, 1964. L’ouvrage de Leroi Gourhan porte sur l’étude des mécanismes de transformations morphologiques, notamment celui de la main, qui a rendu possible la libération du cerveau pour fabriquer une histoire humaine.
- Le groupe social humain possède une aptitude à produire un savoir de plus en plus sophistiqué Et c’est l’évolution de ce savoir qui de manière accélérée métamorphose les conditions d’existence de l’humanité et lui impose sa destinée. Une sorte de vocation de l’espèce semble ainsi se dessiner : l’humanité serait le trait d’union entre l’animal et des formes de vie artificielles à venir.
- Pour ma part, je m’étais attaché dans un travail publié en 1998 (Quelques choses de notre histoire, film documentaire de 90′ produit par Culture Production) à étudier comment l’idéologie néolibérale appuyée par bon nombre d’institutions internationales n’était que l’expression contemporaine de la logique de la domination et comment ses prescriptions dérivaient directement de l’état des nouvelles technologies.
Avec Un siècle de progrès sans merci, film documentaire en 6 parties (6 heures) coproduit par Culture Production et la Cinquième, 2001, j’ai pu analyser à l’échelle de l’histoire du XXe siècle le couplage organique entre les idéologies dominantes et la production des savoirs scientifiques et techniques.
Publiée dans La Revue Documentaires n°17 – Images des sciences (page 125, Mars 2002)