Alain Cavalier
J’ai eu la chance en trente ans de passer
de la caméra Mitchell
(deux machinistes pour la monter sur le pied,
un pointeur, un chargeur, un cadreur)
à la caméra Sony
qui se passe de pellicule,
de laboratoire, et tient dans ma main.
Je suis devenu un filmeur, seul, léger quant au budget, libre.
Chaque jour je filme un fragment de la vie,
imprévu ou préparé,
comme on peint, écrit, sculpte ou compose.
Notre outil, enfin, nous appartient.
Publiée dans La Revue Documentaires n°26-27 – Filmer seul-e (page 9, 2e trimestre 2016)
Disponible sur Cairn.info (https://doi.org/10.3917/docu.026.0009, accès libre)