Manifeste : Le documentaire en douze points
Jean-Patrick Lebel
Cette retranscription est publiée ici en huit articles et un manifeste.
- Présentation de la rencontre
- Premier tour de table : Dans quel sens circule le désir ?
- Deuxième tour de table : Est-ce que « indépendant » veut dire « militant » ?
- Troisième tour de table : Documentaire d’auteur et télévision, deux logiques qui se séparent ?
- Quatrième tour de table : Fascisation, culture unique et la place du cinéma ?
- Cinquième tour de table : 800 000 ou plus, et 200 000 ou moins…
- Sixième tour de table : Au cœur de l’affaire, service public et État ?
- Septième tour de table : vers un manifeste qui parlera aussi des Assedic ?
- Manifeste : Le documentaire en douze points
À défaut du « manifeste » dont il est question dans le débat, nous reproduisons ci-dessous un résumé des points revendicatifs synthétisés par Jean-Patrick Lebel et publié dans « La lettre du SRF ».
Suite à la rencontre « Quelle économie pour quelle indépendance ? » organisée à l’initiative de Périphérie et de l’Addoc avec les producteurs indépendants les 22, 23 et 24 novembre 1996, de nombreuses revendications ont été exprimées.
- Défendre et renforcer le service public de la télévision et renouer avec la conception du service public à l’intérieur du secteur public de télévision (divers intervenants). Ou mieux, demander une responsabilité publique en matière de cinéma et de télévision qui inclut la défense et la promotion du documentaire de création français comme une de ses priorités Jean-Pierre Daniel). Ce qui implique le maintien des budgets accordés aux diverses composantes dudit service public à un niveau nécessaire et suffisant.
- Mise en place d’un système d’aide à la création documentaire fonctionnant sans l’impératif d’un diffuseur. Cette demande pourrait s’étendre à tous les ministères et institutions (types FAS, Caisse des Dépôts…) qui, actuellement, donnent des aides à la production.
- Redonner à l’Ina un créneau de diffusion sur le service public, de façon à ce qu’il redevienne un secteur d’essai et de recherche indépendant des demandes éditoriales des chaînes.
- Fenêtre d’accueil des documentaires qui ont été produits sans le concours des chaînes de télévision (cf. infra « Case Essai » sur Arte).
- Liberté pour les documentaires de création de passer du terrain de la télévision à celui du cinéma.
- Ouverture d’un guichet Procirep pour les films documentaires terminés, comme il en existe pour le court métrage (Gilles Dinnematin).
- Augmentation globale de la dotation des documentaires dans le Cosip (Serge Lalou).
- Ouverture d’une case « Essai » sur Arte, financée correctement (Serge Lalou).
- Augmentation du nombre de documentaires bénéficiant de l’avance sur recettes cinéma (Serge Lalou).
- Soutien à l’Acid, d’une manière générale et donc pour la diffusion des documentaires indépendants en salles (Serge Lalou).
- Renforcer l’accès des documentaires à la subvention aux courts métrages, avec le financement complémentaire correspondant (Serge Lalou).
- Le maintien du système actuel des Assedic, comme un élément essentiel de la création indépendante.
Publiée dans La Revue Documentaires n°13 – La formation du regard (page 165, 1997)
