Élodie Tamayo

Responsable éditoriale à la Cinetek, docteure en cinéma et autrice aux Cahiers du cinéma.

(Dé)programmer, si possible

Élodie Tamayo

Si le cinéma, du moins je le crois, a pour vocation de s’extraire du « temps commun » – non pour générer une bulle autonome et décontextualisée, mais au contraire pour remettre en commun du temps, pour le révéler, le tordre, l’étendre –, alors la programmation de films devrait d’abord consister à créer des zones en dehors du programme. En somme, il s’agirait de travailler à déprogrammer, soit de programmer du « hors programme » : un mouvement d’images capables de créer de l’inattendu, de l’à-côté, du autre chose. Concrètement, de quel temps commun la programmation peut-elle nous émanciper ? Au sein de LaCinetek, il s’agit de déconstruire la notion d’actualité ou, pour le dire autrement, de comprendre ce qui dans l’inactuel participe du présent et comment.

Paru dans La Revue Documentaires n°33 – Programmer