Mika Gianotti

Il s’est envolé comme une plume

Mika Gianotti

Je suis à Marseille, chez ma mère, quatre-vingt-dix ans. Elle réside à deux cents mètres de là, dans la maison de retraite qu’elle piaffe de bientôt quitter, pour rejoindre la Casamance et y vivre la fin de ses jours, où l’attend Pierre, un fils adoré, mon frère. C’est le jeune Tidu qui m’appelle ce matin-là, dans un français maladroit « Commissariat, tu dois appeler, sans vie, j’étais en retard, ses affaires sur la plage, malaise… » et dans ses sanglots, je ne comprends plus rien.

Paru dans La Revue Documentaires n°28 – Disparition(s)