Michèle Blumental

Paroles et écritures

Michèle Blumental

Le film ou plutôt l’« opération » Lejaby — ou je ne sais comment l’appeler — a été un enchaînement d’« objets » qui sont nés les uns des autres. C’est en fait une sorte de projet-gigogne dont les éléments sont interdépendants : d’abord un projet de documentaire sur l’histoire industrielle de la région —Mémoires industrielles —, puis le « Carnet de bord », puis le blog de Libération, puis le film de la lutte, puis la participation à un spectacle (en cours) sur les paroles de femmes, puis la finalisation du documentaire originel (en cours). Mais revenons un peu en arrière.

Paru dans La Revue Documentaires n°25 – Crises en thème. Filmer l’économie


Le documentaire, un art de la disparition

Michèle Blumental, Federico Rossin

En tant qu’historien du cinéma et programmateur, mon projet est de vous offrir une véritable séance de cinéma, et de vous montrer comment je travaille. J’essaie de construire des séances où les films pensent entre eux, de trouver une ligne, des pistes ou une idée plutôt qu’une thématique (je n’aime pas le mot thématique, mais le mot idée me convient mieux). J’ai travaillé avec l’idée de traverser le fonds de films du Forum des images et de le mettre en valeur, de redonner une visibilité à un fond de films assez extraordinaire ; et en même temps de travailler de façon horizontale en cherchant des pistes cachées pour monter une séance.

Paru dans La Revue Documentaires n°28 – Disparition(s)


Chasseur de temps

Michèle Blumental

Les films disparaissent. Pour de multiples raisons. Certains sont détruits, perdus, censurés. Le plus souvent ils disparaissent, atteints d’une sorte d’obsolescence inhérente au genre. Un film chasse l’autre. La frénésie des flux d’images, la boulimie de films, les poussent les uns après les autres aux oubliettes. Ils disparaissent, ensevelies au fond des mémoires.

Paru dans La Revue Documentaires n°28 – Disparition(s)


À la recherche de l’image cachée

Michèle Blumental

Les films de Philippe Cote sont pénétrés, habités, par cette question de la disparition, de l’absence, du vide. Ce qu’il nous propose, ce n’est pas la disparition en tant que geste ou acte mais l’état de vide, ce vide qui existe entre les gens, entre les matériaux, autour de lui, autour de ce qui fait la vie. Il nous fait sentir l’espace en se faufilant dans les interstices, ces petits couloirs invisibles, entre deux. Il fait exister la distance entre les choses, entre les gens, la matière qui emplit ces interstices.

Paru dans La Revue Documentaires n°28 – Disparition(s)