Historienne, chercheuse (LAP-LACI/ EHESS-CNRS), elle enseigne à l’Université d’Évry Paris-Saclay et à l’EHESS. Elle a récemment coédité, avec Chiara Simonigh, Edgar Morin, le cinéma un art de la complexité (2018), et publié « Le film. Nous sentons la joie du réel retrouvé », article paru dans la revue Communications (2023). Directrice de publication de La Revue Documentaires, elle a codirigé en 2023, avec Érik Bullot, le numéro « Programmer ».
Passages
Lucie Leszez, Monique Peyrière
Terrains, numéro annuel de La Revue Documentaires, s’attache à présenter des situations concrètes dans lesquelles un film documente un « terrain de vie » en créant les conditions d’une expérience collective entre plusieurs entités auparavant disparates : des personnes, des environnements et des techniques. En cela ce recueil d’articles s’inscrit en relais d’un numéro plus ancien qui s’attachait aux pratiques de fabrication d’un film fait « avec » les gens, ouvertes aux potentialités d’une « forme de vie ? ». Terrains reprend ainsi l’idée de déplier des œuvres en train de se faire, en s’intéressant désormais aux pratiques filmiques qui s’ancrent dans un « milieu » dont elles vont explorer les contraintes. Pratiques localisées qui voisinent avec ce qui leur est étranger, voire hostile, pour donner forme et sens à une expérience, nécessairement singulière, de ce qui fait « terrestre ».
Paru dans La Revue Documentaires n°34 – Terrains
Le bord d’une vie rêvée
Monique Peyrière, Christophe Postic
« D’une certaine façon, toute la lutte des classes telle que la classe dominante la mène est une lutte qui cherche systématiquement à rendre déserts tous les lieux de la rencontre. » À cette activité disjonctive que pointe Jacques Rancière dans les entretiens qui composent La méthode de l’égalité, il oppose « ceux qui mettent en commun leur désir de vivre une autre vie […] ceux qui réalisent un certain type d’égalité en s’assemblant ».
Paru dans La Revue Documentaires n°29 – Le film comme forme de vie ?
Du bien commun
Monique Peyrière
On la croise dans les musées de renom et dans les tiers-lieux alternatifs, dans les salles de cinéma hexagonales, où elle programme la rétrospective des films d’un·e artiste, et en pays étranger, où elle accompagne les œuvres distinguées par le Centre national des arts plastiques du ministère de la Culture (Cnap) ; on la sait docteure en art, en dialogue avec de nombreux photographes et cinéastes, collaborant à des revues, autrice d’ouvrages qui cartographient la scène artistique contemporaine des images et des sons, jouant d’une écoute flottante pour provoquer des rencontres inédites entre les œuvres, les artistes émergents, les curateurs et curatrices, le public… et des lieux.
Paru dans La Revue Documentaires n°33 – Programmer