Vous plaisantez, j’espère ? sur la lutte des Continental à Clairoix et le film La Saga des Conti
Thierry Nouel
On apprend, grâce au film La Saga des Conti, en suivant votre lutte, comment se battre jusqu’au bout. Il y a eu des luttes qui ont échoué, des gens qui ne prenaient pas d’argent, ou d’autres qui se faisaient avoir. Vous, vous obtenez gain de cause, enfin une demie-victoire, ou une demie-défaite, et heureusement, il y a un film pour raconter précisément cette histoire. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir ce que vous avez appris sur le fonctionnement de l’économie. Et d’abord, est-ce que l’usine Continental de Clairoix était viable ?
Paru dans La Revue Documentaires n°25 – Crises en thème. Filmer l’économie
Un positionnement dans la réalisation
Thierry Nouel
Ce film était une commande d’Arte. Il y a cinq ans, la chaîne souhaitait faire une soirée Thema sur la dette des pays riches et notamment sur la dette publique française. En cours d’écriture, la chaîne a souhaité que j’élargisse le sujet à l’Europe : comment la question de la dette publique était entrée au cœur des débats politiques et économiques des pays européens.
Paru dans La Revue Documentaires n°25 – Crises en thème. Filmer l’économie
Ondes et non-dits de bruits et de silence
Thierry Nouel
Par un effet de télescopage temporel, j’ai été confronté à quelques jours d’intervalle au tout premier film de Johan van der Keuken (Du bruit) et à sa dernière apparition à l’écran (Derniers mots). Il s’agit d’une part de l’exercice de fin d’études qu’il réalisa à l’IDHEC, école de cinéma qu’il suivit de 1956 à 1958 à Paris, et de la conversation filmée par son fils Stijn van Staten, deux semaines avant sa mort le 7 janvier 2001.
Paru dans La Revue Documentaires n°21 – Le son documenté
Nos corps caméras
Thierry Nouel
Le cinéaste (de documentaire ou de fiction) vit sa vie avec une caméra dans l’œil et un micro en tête. Il enregistre (imaginairement) ce qui l’entoure, avant de pouvoir enfin le filmer « vraiment ». Or maintenant, chacun peut avoir une petite caméra avec soi, toujours sur soi, à soi. Qu’est-ce que cela change d’être ainsi autonome, indépendant, de filmer seul, souvent, tout le temps parfois ? Quelle perception différente a-t-on des corps, du sien et de celui des autres ?
Paru dans La Revue Documentaires n°24 – D’un corps à l’autre
L’Empreinte de Mai
Thierry Nouel
Paru dans La Revue Documentaires n°22-23 – Mai 68. Tactiques politiques et esthétiques du documentaire
Les flâneries du filmeur solidaire
Thierry Nouel
« Filmer seul·e », c’est ce nouveau mode d’expression par l’image et le son, où un auteur tourne (et essentiellement fabrique lui-même) son propre film. La prise d’image et la captation du son, rassemblés par une seule machine, enregistrés sur un même support et contrôlée par une seule personne, voilà un dispositif qui modifie et questionne tout un système appelé « le cinéma », progressivement bâti depuis les débuts du XXe siècle. Un tournant décisif est pris, permis par les progrès techniques, après plus d’un siècle d’une histoire où cet art-industrie se faisait nécessairement… « à plusieurs ».
Paru dans La Revue Documentaires n°26-27 – Filmer seul-e
Le nouveau langage de l’économie
Thierry Nouel
Dans l’histoire des mouvements sociaux en lutte pour modifier les situations économiques intolérables, le surgissement d’une parole forte, nouvelle, inédite est généralement le signe d’un changement dans l’équilibre des forces, le signal du début d’une ère nouvelle. Le cinéma, parfois la télévision, et depuis quelques temps la vidéo, ont été de bons enregistreurs de cette irruption, qui fait apparaître des nouvelles figures, symboles qui savent exprimer la nature d’une crise et en dénoncer les abus.
Paru dans La Revue Documentaires n°25 – Crises en thème. Filmer l’économie
Le cinéma des solistes
Claude Bailblé, Thierry Nouel
Avec « filmer seul·e », nous nous proposons d’interroger un type de regard et d’écoute de plus en plus pratiqué, et qui bouscule non seulement le documentaire, mais aussi bien tous les gestes filmiques. D’entrée de jeu, il nous est apparu que « filmeuses-filmeurs en solo » étaient opérationnels depuis longtemps, explorant largement les sphères de l’intime, de l’ethno-sociologique, de l’expérimental, du social et du politique, tout en ouvrant l’art cinématographique à de nouvelles expressions.
Paru dans La Revue Documentaires n°26-27 – Filmer seul-e
I ♥ $ ou comment représenter un désir si abstrait ?
Thierry Nouel
En 1984, Johan van der Keuken entreprend un film sur l’argent et l’économie mondiale. Le film se concentre sur quatre capitales de la finance : New York, Amsterdam, Hong Kong et Genève. Il est produit entre autres par TF1, à l’époque encore télévision de service public, qui ne diffusera jamais l’œuvre. En septembre 1985, le montage est interrompu : le réalisateur écrit un mois plus tard dans la revue Skrien, où il tient une chronique régulière, qu’il a dû « subir une opération assez menaçante ».
Paru dans La Revue Documentaires n°25 – Crises en thème. Filmer l’économie
Débat autour d’Un film comme les autres de Jean-Luc Godard
Thierry Nouel
Paru dans La Revue Documentaires n°22-23 – Mai 68. Tactiques politiques et esthétiques du documentaire