La technique cinématographique transforme tout corps qu’elle aspire en une copie apparente de l’original, dotée d’un don d’ubiquité, fixée dans un présent éternel, une matière malléable, facile à conditionner, découper, fictionner… Par ailleurs, le dispositif imposé par le cinéma, celui d’un regard qui regarde pour être regardé, met en relation trois corps au statut très différent : celui du filmeur en prise directe avec sa réalité et celle du monde pour réaliser son objet ; celui du filmé dont l’existence réelle va se transmuer en existence virtuelle ; et celui du spectateur qui s’absente du monde pour entrer dans celui qu’on lui donne à voir.
Avec le soutien du CNL
Coordination
Michelle Gales et Claudie Jouandon
Contributions
Sylvie Agard, Nicole Brenez, Pip Chodorov, Raùl Cuevas, Philippe Delesalle, Olivier Dury, David Faroult, Sylvain George, Hormuz Kéy, Maureen Loiret, Angela Marzullo, Lionel Soukaz